Réforme sociale, galère des jeunes et Blitzkrieg
LA PRESSE DE CE MATIN revient évidemment très largement sur le discours hier de Nicolas Sarkozy... la presse qui n'est pas vraiment étonnée...
Qui franchement pourra prétendre avoir été surpris par le discours de Nicolas Sarkozy sur sa stratégie sociale ? C'est Jacques Camus dans la République du Centre, c'est vrai que le président a repris son catalogue de candidat... constate le Midi Libre.
Alors sans surprise en effet, l'Humanité dénonce la déclaration de guerre au monde du travail... Le président veut fracasser le modèle social et la solidarité...
Oui, la Tribune reconnaît que les coups de boutoir sont puissants, mais ajoute que "si ce programme passe, c'est une modernisation profonde du système social français qui sera menée à son terme, reste à savoir si les Français sont prêts.
Sans surprise aussi, le Figaro voit un bon signal dans le nouveau contrat social détaillé hier, car pour Nicolas Beytout, en matière sociale aussi, la rupture est nécessaire, l'efficacité économique suivant la réforme sociale et la maîtrise budgétaire mais ne les précédant jamais.-
Sur la méthode Sarkozy, Libération s'inquiète de la précipitation et titre à la Une : la Rupture-éclair, le calendrier des réformes, ce n'est pas une feuille de route, c'est un briefing de pilote de Formule 1 s'exclame Didier Pourquery... Dommage dit-il, les partenaires sociaux étaient plutôt ouverts au dialogue, en les forçant à discuter en mode accélérer, Sarkozy peut provoquer de graves malentendus.
C'est vrai que Sarkozy est hyper-pressé note le Parisien à la Une, c'est la réforme à fond de train.
Sur la méthode toujours, Paul Burel dans Ouest-France trouve que la politique sarkozienne souffre d'un trop-plein, on finit par se perdre dans la mer des projets lancés, esquissés, annoncés ou promis.
Bref , qui trop embrasse mal étreint.
Pas du tout, en souhaitant beaucoup, le chef de l'Etat cherche à obtenir l'essentiel, pour Pierre Taribo dans l'Est républicain. Et c'est vrai ajoute le Républicain Lorrain, submergés par la matière, les partenaires sociaux auront d'autant plus de mal à se faire entendre...
De ce point de vue, le pari est peut-être au moins provisoirement gagné : le Parisien note que le calendrier annoncé hier affole les syndicats qui ne savent plus où donner de la tête...
EGALEMENT DANS LA PRESSE, la galère des jeunes...
France Soir choisit ce matin de revenir sur une récente étude de l'INSEE qui pointe l'inquiétant phénomène de la pauvreté des jeunes, la moitié des 18-29 ans ne vivent plus chez leurs parents, mais l'indépendance a un prix : ils sont 1 million sur 5 millions à être pauvres en termes de conditions de vie, pour résumer, tout est trop cher pour eux, ils mangent peu ou mal, ils sont mal logés, et mal soignés...
Sans parler de la galère pour trouver un job ou pour le cumuler avec des vraies études... un parcours synonyme de parcours du combattant...
TOUT AUTRE CHOSE, Lyon sous la menace nucléaire tchèque...
Mission : conquérir Lyon, en utilisant si besoin l'arme nucléaire... Le scénario est dans le Figaro...
C'est un historien tchèque aujourd'hui diplomate à l'OTAN qui livre quelque secrets de la guerre froide 17 ans après la chute du Mur de Berlin.
Attaquer Lyon, conquérir le sud-est de la France, dans le milieu des années 60, c'était une option offensive de l'ancienne Union soviétique, mission confiée à l'ancienne Tchécoslovaquie.
Un Blitzkrieg, les forces tchécoslovaque devaient déferler sur Langres, Besançon, Epinal puis Lyon...
Après la prise de Lyon, l'Armée rouge était censée prendre le relais jusqu'aux Pyrénées.-Le plan aujourd'hui surréaliste mais qui fait quand même froid dans le dos a été approuvé en 1964.
Il prévoyait d'utiliser au besoin jusqu'à 130 tirs nucléaires pour atteindre l'objectif et dégager la route jusqu'à Lyon. Dernier détail, même s'il pouvait paraître totalement dépassé, le plan soviétique est resté tel quel jusqu'en 1986, et oublié seulement en 90, alors qu'il n'était déjà plus qu'une relique de la guerre froide. Il fut jeté aux oubliettes de l'histoire à la demande d'un certain Vaclav Havel, le dissident devenu président à Prague.
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