Lolita ou "friandise sexuelle" : la mode qui inquiète
Au sommaire : l'hypersexualisation des "lolitas" sur la sellette, les chiffres de la fraude aux cartes bancaires sur Internet, et une bataille politique et juridique autour de la question des plans de licenciements.
Les titres :
L'exode fiscal des Français les plus riches, c'est la Une du Parisien et d'Aujourd'hui en France... Selon les deux quotidiens, depuis quelques semaines, des Français parmi les plus riches sont de plus en plus nombreux à vouloir s'installer en Suisse ou en Belgique... et la proposition Hollande de taxer à 75 pour cent les revenus supérieurs à 1 million d'euros pourrait accélérer le mouvement...
A la Une du Figaro, "le grand retour de Poutine au Kremlin"... La Croix ouvre de son côté le dossier de la Cour européenne des droits de l'homme, "une Cour en accusation", c'est le titre de la Croix. Des négociations s'engagent pour rédéfinir son rôle, notamment à la demande de la Grande-Bretagne qui juge cette instance trop intrusive et qui veut de fait diminuer son influence.
Les discussions opposent ceux qui fustigent l'ingérence croissante de cette cour européenne dans la vie des Etats, et ceux qui redoutent, au contraire, qu'on affaiblisse cette vigie des droits de l'homme... La France en sait quelque chose, elle qui a été épinglée, rappelle la Croix, sur la situation dans ses prisons, ou sur des questions liées à l'immigration ou à la famille.
Tout autre chose à la Une de Libération, Bob Dylan, un Libé en forme d'hommage à la star folk, à l'occasion d'une expo qui lui est consacrée à la Cité de la musique à Paris.
Egalement dans la presse ce matin, une mode sur la sellette, la mode des lolitas...
"Vers la fin de la fille-objet", c'est le titre du gratuit 20 minutes, le Figaro parle de la "mode des lolitas", ce phénomène "d'hypersexualisation" des petites filles, avec le maquillage et les soutiens-gorge qui font leur apparition dans les cours d'école dès le primaire...
Phénomène dangereux pour l'équilibre des enfants concernés, mais aussi nouveau combat féministe, car pour la sénatrice Chantal Jouanno, sur fond de stéréotypes, c'est un phénomène qui fait régresser la cause féminine... Chantal Jouanno qui rend aujourd'hui un rapport sur cette mode des lolitas et sur ses dangers. Elle propose des mesures radicales comme d'interdire les concours de mini-miss.
A lire dans le Figaro et 20 minutes qui dévoilent les grandes lignes de ce rapport...
En feuilletant la presse, un chiffre qui révèle l'ampleur des escroqueries bancaires en ligne...
Et si vous êtes un accroc des achats en ligne, ces chiffres ne vont sans doute pas vous rassurer : la moitié des escroqueries bancaires sont liées à Internet et c'est un secteur florissant : c'est ce qui ressort des chiffres de l'Observatoire national de la délinquance dévoilés dans le Figaro qui parle du boom de ces escroqueries bancaires sur Internet.
Ces chiffres ne sont pas ceux de la police et de la gendarmerie qui ont tendance à nettement sous-évaluer le phénomène. Le Figaro rappelle que dans ce domaine, il y a des consignes explicites du ministère de la Justice visant à ne plus enregistrer systématiquement de plaintes pour ce genre de délits.
Selon l'étude qui vient d'être menée directement auprès des ménages avec un sondage de grande envergure, 500 000 ménages ont été victimes d'escroqueries bancaires en 2010. Et dans la moitié des cas, le dernier débit frauduleux est la conséquence directe d'un achat effecturé sur Internet.
Parmi les trucs les plus redoutables des escrocs, le logiciel espion qui s'installe dans votre ordinateur sans prévenir, à l'occasion par exemple d'un téléchargement ou en visionnant une vidéo... Un espion qui va s'activer tout seul quand le client se connecte à un site payant, même sécurisé, et qui enregistre toutes les informations saisies sur le clavier, y compris donc mots de passe et codes bancaires.
Des informations précieuses qui sont transmises instantanément à des pirates informatiques à l'autre bout du monde. Des pirates qui n'ont plus qu'à faire leurs courses à leur tour avec vos codes. Le montant médian de ces débits frauduleux est de 250 euros, et 80 pour cent des plaignants affirment avoir été remboursés après avoir alerté leur banque.
Une bataille politique et juridique autour de la question des plans de licenciements...
La justice peut-elle annuler un plan de licenciement s'il n'a aucun motif économique ? C'est la question posée dans l'Humanité avec l'affaire Vivéo. Les salariés de Vivéo contestent la validité des arguments qui ont servi à justifier leur licenciement.
La justice leur a déjà donné raison en appel, mais ils attendent une autre étape décisive, la cour de Cassation se prononce demain et pour l'Humanité il y a de quoi donner des sueurs froides du côté patronal. Question brûlante écrit l'Humanité alors que beaucoup d'entreprises sont actuellement confrontées à un tel scénario.
En s'interrogeant sur la décision de la cour de Cassation, le Figaro se demandait il y a quelques jours si on n'allait pas vers une forme d'autorisation judiciaire des licenciements, comme il a existé une autorisation administrative... L'Humanité répond en citant le Syndicat des Avocats de France pour qui un plan de sauvegarde de l'emploi qui n'est pas justifié par un motif économique est une fraude à la loi, comme n'importe quelle autre fraude.
L'invité de l'hyper revue de presse : Grégory Lassus-Debat, le
directeur du magazine féminin Causette, qui fête ses 3 ans. Un magazine
qui a su trouver son public.
La chronique d'Anne-Elisabeth
Lemoine : le yoga discipline olympique !
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