Les marchés contre la démocratie
A la Une
"les marchés contre la démocratie ?"Maxime Brunerie, "l'homme qui avait tenté de tuer Jacques Chirac", réapparaît dans un jury littéraire.Les gaffes des candidats républicains à la primaire américaine pour la présidentielle : après le trou de mémoire de Rick Perry sur son propre programme, Herman Cain « sèche » lamentablement sur la Libye.L'expérience #opennews du GuardianJay-Z et #occupywallstreet Invité de l’Hyper revue de presse : Edouard Boccon-Gibot , le nouveau président de metro France, dont TF1 est le seul actionnaire depuis l’été dernier.
L'actualité du Web
Le choix du matin sur Internet, c'est cette expérience menée
par le quotidien britannique The Guardian. Sur son site et sur Twitter, le journal vous ouvre complètement
sa salle de rédaction.
C'est inédit, ça s'appelle Open Newslist. Avec ce
dispositif, Le Guardian joue la carte de la transparence totale sur le Web, en
offrant à ses lecteurs la possibilité de suivre la fabrication des articles de
leur journal, et d'interagir via Twitter avec les journalistes avec le hashtag #opennews.
Exemple ce matin, vous savez ce sur quoi travaillent les
reporters du Guardian, quels sujets vont être traités et par qui. Vous êtes
invités à la conférence de rédaction.
Normalement, ce sont des données confidentielles, de l'ordre
du secret industriel, pour ne pas dévoiler à vos concurrents quelle sera la Une
de l'édition de demain, quelle enquête vous vous apprêtez à sortir… Seule
restriction, les informations sous embargo ne sont pas dévoilées. Vous pouvez
aussi discuter avec l'équipe du journal et interragir avec elle.
Ainsi, , correspondante du Guardian en Russie,
proposait vendredi aux abonnés du compte Twitter du quotidien de relayer leurs
questions à Vladimir Poutine qu'elle devait interviewer dans la journée.
Le site écrans.fr qui s'est intéressé au sujet, indique
qu'il s'agit là d'un effet collatéral au scandale des écoutes du journal News
Of The World, Dan Roberts, le patron des pages nationales du Guardian indique "Les
gens veulent un journalisme professionnel mais aussi avoir leur mot à dire."
Le Figaro aussi s'est penché sur cette initiative et précise
que tous les efforts du Guardian sur le Web sont payants. Le site du journal
est le deuxième plus visible sur les réseaux sociaux en Grande Bretagne, 2.5 millions de liens du Guardian.co.uk
sont partagés chaque semaine sur Twitter, Facebook et cie.
Le Figaro qui précise enfin que les concurrents du journal
préparent leur riposte. Comme The Independent, qui vient de s'offrir un nouveau
site permettant de mieux partager et de mieux commenter ses articles.
Jay-Z et #occupywallstreet
C'est une star du rap américain, qui a vendu 50 millions de
disques, c'est aussi un homme d'affaire multimillionnaire, c'est le mari de
Beyoncé. Dans la vraie vie, il s'appelle Shawn Corey Carter. Sur scène, c'est
Jay-Z. Et sur le Web, il crée la polémique… et il n'y a rien
d'artistique dans cette histoire.
Ce titre de Jay-Z s'appelle "99 Problems", 99
problèmes… mais c'est un seul problème que rencontre Jay-Z avec ceux qui se
sont surnommés "les 99%". Les indignés du mouvement #occupywallstreet à New
York, qui le traitent de "suceur de sang".
Comme vous pourrez le lire sur le site de l'hebdomadaire
anglais New Musical Express, sur celui des Inrockuptibles ou encore sur celui
du très sérieux Wall Street Journal.
L'histoire : Jay-Z est aussi businessman avisé et très riche.
Il possède une marque de vêtements. Cette marque sort un t-shirt sur lequel
vous pouvez lire : "Occupy All Streets", une récupération du nom , dont le "w" est donc barré et avec un "s" à la fin. La marque
affirme qu'il s'agit d'une forme de soutien aux manifestants. Sauf que, le
teeshirt coûte 22 $ et que pas un cent n'est reversé aux indignés. Les indignés
qui traitent donc Jay-Z de "suceur de sang"… Jay-Z qui dit dans la foulée qu'il
retire de la vente ce t-shirt. Mais ce matin, il est encore disponible sur la
boutique en ligne de la marque du rappeur. Il coûte toujours 22$, je vous en ai
pris deux...
La revue de presse et du Web
D'abord cette information piochée sur internet... Un invité surprise dans un jury littéraire...
Maxime Brunerie, ce nom vous dit peut-être quelques chose, c'est cet homme qui avait tenté de tuer Jacques Chirac d'un tir de carabine le 14 juillet 2002 sur les Champs-Elysées... Depuis il a été jugé, condamné et il a purgé sa peine, il a raconté son histoire dans un livre...
Et justement, rue89 révèle qu'il est membre du jury d'un prix littéraire, le "Prix du savoir et de la recherche". Sur la liste des jurés, les noms d'écrivains ou de personnalités comme Claire Fercak, Mazarine Pingeot, ou encore Emmanuel Pierrat...
Toujours selon rue89, les jurés n'étaient pas tous au courant de la présence de Maxime Brunerie, certains le prennent très mal comme Claire Fercak et Maître Pierrat qui ont démissionné du jury dès qu'ils ont été mis au courant...
L'organisatrice du prix, Laurence Biava, explique avoir invité Maxime Brunerie à faire partie de ce jury par amitié pour un homme en quête de rédemption qui aime et qui connaît la littérature, et qui n'a, dit-elle, plus rien à voir avec les néonazis dont il était proche à l'époque de l'attentat contre Jacques Chirac.
Avec la crise, les banques et les marchés financiers à nouveau sur la sellette dans la presse...
Quel est le point commun entre le nouveau président de la Banque centrale européenne, le président désigné du Conseil italien et le nouveau Premier ministre grec ? La réponse est donnée par Marc Roche, le correspondant du Monde à Londres, et la réponse c'est "Goldman Sachs", la banque d'affaires américaine, le trait d'union entre Mario Draghi, Mario Monti et Lucas Papadémos, tous les trois passés par ce que le Monde surnomme le "gouvernement Sachs" européen.
D'où le soupçon que la banque Goldman Sachs serait désormais le vrai gouverneur de l'Europe... Pas si simple répond le Monde, car au-delà des apparences, les mondes politique et industriel ont su prendre leur distance de la haute finance, spécialement depuis les scandales en série des dernières années.
Pourtant la même question apparaît encore ce matin sous une autre forme dans la presse...
Les marchés jouent-ils contre la démocratie, la question est à la une de Libération... La Grèce et l'Italie ont changé de gouvernement sous la pression du monde de la finance, et Libé se demande s'il ne faut pas y voir la preuve que les citoyens ont perdu leur droit à décider... Pour Jean-Pierre Jouyet, le président de l'Autorité des marchés financiers, en effet ça va trop loin et la question devient légitime.
Mais finalement la réponse de Vincent Giret dans Libération est plus que nuancée, il n'y a pas plus de dictature des marchés que de complot contre la démocratie. Si les gouvernements tombent face à la crise, c'est plus par la faillite des systèmes politiques que par la pression des marchés.
Mieux ajoute Libération, l'histoire montre que la crise est justement le moment par excellence où le pouvoir politique peut reprendre la main, alors aux gouvernements et aux peuples d'en faire bon usage...
Il y a pourtant des banquiers ou des milliardaires qui veulent donner l'exemple de la générosité...
Il y a eu Warren Buffet et Bill Gates qui appellent les grandes fortunes à financer largement des oeuvres caritatives... Un élève chinois veut dépasser ses maîtres américains... C'est le Figaro qui fait son portrait : il s'appelle Chen Guangbiao, il "pèse" plus de 500 millions d'euros, et il défraye régulièrement la chronique dans son pays.
La dernière fois c'était le marteau-piqueur à la main sous l'oeil des caméras pour détruire méthodiquement sa luxueuse Mercedes dans un apparent accès de folie, ce jour-là, il fêtait à sa façon la "journée nationale sans voitures"... Sa façon de s'attaquer aux idoles modernes.
Mais sa réelle ambition, c'est d'entrer dans l'histoire comme le premier grand philantrope chinois. Pour faire plus fort que Bill Gates, il s'est engagé à donner 100 pour cent de ses biens à des oeuvres de bienfaisance. Un brin cruel pour ses héritiers, mais il leur laissera, dit-il, quelque chose de plus important que la fortune : la richesse de l'esprit.
La presse à la Une
En direct avec le Progrès : à la une, l'histoire un peu étonnante de parents qui ont fait le choix - légal - d'éduquer leurs enfants à la maison et qui se retrouvent poursuivis en justice. Egalement dans le Progrès, la Préfeture du Rhône épinglée, classée parmi les moins efficaces de France pour les démarches administratives.
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