Le vieux cow-boy, l'Algérie et les dealers.
Avec d'abord dans la presse les confidences d'un vieux cow-boy fatigué...
Je ne suis qu'un vieux cow-boy fatigué de son cheval et du désert... Non ce n'est pas Lucky Luke, mais après l'annonce que sa tournée de 2009 sera la dernière, c'est Johnny Hallyday qui s'épanche ce matin dans le Parisien-Aujourd'hui en France.
A 64 ans, il explique sa décision d'en finir avec la scène en 2009 : quand on commence à avoir besoin de piqûres de cortisones pour pouvoir chanter, il faut savoir prendre une décision.
Une révélation de taille aussi : pourquoi il apparaît de dos sur l'affiche qui tapisse depuis quelques jours les murs des grandes villes et qui annonce sa décision avec ces simples mots "M'arrêter là", pourquoi de dos, parce que le jour de la photo il avait un bouton sur le nez... Ca en a des soucis, les stars...
Après Johnny, à la une de la presse ce matin, la visite en Algérie de Nicolas Sarkozy...
Français-Algériens, une nouvelle histoire, c'est la Une du Parisien-Aujourd'hui en France, Sarkozy en Algérie pour ouvrir une nouvelle ère... Et pourtant pas question de présenter les excuses qu'Alger réclame à la France pour les crimes de la colonisation...
Car les choses ne sont toujours pas faciles entre la France et l'Algérie : prendre l'avion pour Alger ou tout annuler et rester à Paris, Libération raconte que la question a taraudé Nicolas Sarkozy la semaine dernière après la sortie antisémite du ministre algérien des anciens combattants et qu'il s'en est fallu d'un rien que tout soit annulé.
Le ton était donné en tout cas, avant même le début de cette visite, et décidément comme titre le Figaro c'est une délicate mission algérienne pour le président, avec les polémiques qui ressurgissent une fois de plus sur le passé colonial.
C'est la mémoire des maux, à la une de l'Humanité, les maux comme les maux de tête, ambiance glaciale pour ce voyage en Algérie dit l'Humanité qui demande comme un impératif la reconnaissance des crimes des colonisateurs français...
On aurait pu penser souligne Nice Matin qu'après bientôt un demi-siècle depuis l'indépendance de l'Algérie, les relations entre les deux Etats ont eu tout le temps de se normaliser, mais il n'en est rien.
Tant pis : restent les fameux contrats... Car pour séduire l'Algérie, Nicolas Sarkozy fait d'abord un pari économique dit le Midi Libre... Et la Montagne à Clermont-Ferrand se fait philosophe, le business devrait aider à éclaircir l'avenir entre Français et Algériens, amis pas faciles, mais quand même partenaires, et c'est le temps qui fera le reste sur chaque rive de la Méditerranée.
Une question aussi dans le journal : combien gagne un dealer de cannabis ?
Et la réponse est dans le Figaro qui a eu accès à la première étude du genre... réalisée pour le compte de la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie.
Ce qui est étonnant, c'est que pour parler de l'économie souterraine du haschich, on parle dans cette étude comme à la bourse, profits, marché et primes de risques...
Un semi-grossiste peut ainsi gagner jusqu'à un demi-million d'euros par an, alors que le petit dealer des rues perçoit moins que le SMIC... On estime que 100 000 petits revendeurs se partagent aujourd'hui le trafic pour un chiffre d'affaires annuel de plus de 830 millions d'euros.
Et comme on dit dans la pub Jean-Christophe, puisque c'est un marché, il a son coeur de cible...
Et le coeur de cible le voilà : un garçon sur six et une fille sur quinze, qui se disent fumeurs réguliers à 17 ans.
Ces usagers réguliers seraient aujourd'hui 1 million 200 000 en France, dont près de la moitié qui fument leurs joints tous les jours. Un marché pareil ne peut pas échapper à d'audacieux entrepreneurs... ces semi-grossistes qui seraient au moins 700, les plus performants écoulent jusqu'à 300 kilos de drogue par an...
Pour eux c'est rentable, beaucoup moins pour le dealer de base, lui il n'écoule pas plus d'un ou deux kilos de cannabis par an, et finalement ne gagne pas plus qu'avec un honnête travail, les risques en plus.-Car dans l'économie souterraine comme ailleurs on calcule les risques : ce que les auteurs de l'étude appellent la taxe judiciaire...
Pour la cocaïne cette fois, on estime que c'est 24 pour cent du prix final, et c'est comme partout, il faut compter avec la concurrence... autrement dit les règlements de comptes parfois sanglants entre trafiquants, et ça c'est un tiers du prix final. C'est ce qu'on appelle au sens propre la concurrence impitoyable...
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