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Le mariage gay s'invite dans la boîte à idées numérique de l'UMP, le Google Art Project prend de l'ampleur

Le mariage gay invité-surprise de la boîte à idées de l'UMP sur le Web, l'influence du Web sur la présidentielle, le rêve du contrôle des rêves, et le Google Art Project.
Article rédigé par Jean-Christophe Martin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 9min
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L'invitée de l'Hyper revue de presse : Anne-Gabrielle Dauba Pantanacce, directrice de la communication de Google France, pour présenter le Google Art Project, un musée virtuel qui prend de l'ampleur et qui permet désormais aux internautes de s'inviter via la Toile dans 151 musées du monde entier.

Une surprise dans la boîte à idées de l'UMP du côté d'Internet...

L'UMP a lancé au début du mois une application sur Facebook baptisée "Vos idées pour la France forte". Les internautes sont appelés à faire des propositions et à voter par un système de points pour leurs idées préférées. Et surprise dans ce classement :  très loin devant toutes les autres, c'est l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe qui arrive en tête.

Ou plutôt qui arrivait, car visiblement cette idée-là, victime de son succès, a été retirée du site. Pas dans la ligne : Nicolas Sarkozy avait rejeté dans le magazine Têtu l'idée de légaliser le mariage entre deux personnes du même sexe. Comme le suggère Libération, on peut imaginer que la boîte à idées Facebook de l'UMP a été visée par des internautes de tous bords qui ont infiltré l'outil Web du parti présidentiel pour faire monter artificiellement cette proposition sur le mariage gay, comme si l'équipe de campagne avait été prise au piège du participatif.

La proposition sur le mariage gay n'a pourtant pas été faite par un plaisantin : son auteur, celui qui l'a mise en ligne pour faire voter les internautes, est un camarade de promotion du responsable de la campagne numérique de Nicolas Sarkozy. Il voulait dit-il que cette question ne soit pas occultée pendant la campagne. Proposition en tout cas occultée ce matin sur le site de l'UMP, où la proposition qui arrive en tête fera sans doute moins de vagues à l'UMP : "armement obligatoire pour les policiers municipaux".

On s'interroge sur le rôle du numérique dans la campagne...

Le Web va-t-il vraiment peser sur l'élection présidentielle ? Est-ce qu'on peut voir en France le scénario d'un Obama porté par des millions de tweets ? Non, selon une étude dévoilée sur lefigaro.fr et répérée par Nicolas Favreau de la rédaction multimédia de France Info, ce scénario n'a pas traversé l'Atlantique.

13 pour cent seulement des internautes s'impliquent vraiment dans la campagne sur la toile pour l'un ou l'autre candidat. C'est souvent dans des joutes en 140 signes sur Twitter, et toujours selon cette étude, parmi ces militants numériques, la plupart sont des hommes jeunes, souvent sympathisants soit du Front de Gauche, soit du Front national. Mais la campagne numérique ne décolle pas vraiment en dehors de ces cercles très militants.

Le Google Art Project

Faites entrer 151 musées du monde entier dans votre
ordinateur, c'est possible avec le Google Art Project. La version 2 du site vient d'être mise en ligne, vous
pourrez y découvrir plus de 30.000 œuvres issues des collections permanentes de
Musée comme le MoMa de New York, la Pinacothèque de Sao Paulo ou la Tate Modern
de Londres...

Les musées de 40 pays sont
désormais accessibles via le Google Art Project. Et vous pouvez vous offrir une
balade virtuelle dans les galeries de ces musées. Avec la technologie Street
View
que vous connaissez déjà sur Google Maps. Les musées sont à vous, et vous
aurez tout le temps d'examiner chaque œuvre en détail.

32.000 peintures,
sculptures ou installations sont à portée de clic avec des photos en très haute
résolution. Et une cinquantaine d'œuvres sont numérisées en extrême définition.
7 milliards de pixels, si possédez un appareil photo numérique, ça vous donne
une échelle de la performance. Ce qui vous offre la possibilité de découvrir
des détails normalement invisibles à l'œil nu.

Alors, certes, vous ne
ressentirez pas le même choc visuel ou la même émotion qu'en découvrant une œuvre
dans la vraie vie... mais l'intérêt pédagogique de la démarche, lui saute aux
yeux.

 

"Le quotidien de référence, c'est Internet"

Le choix du matin, c'est une interview à lire sur le
site ecrans.fr. Le directeur de la rédaction du célèbre quotidien
Washington Post parle d'innovations numériques et du rôle du Web dans la presse
d'aujourd'hui.

L'article d'ecrans.fr est
titré : "Le quotidien de référence aujourd'hui, c'est Internet". Ce
sont les paroles de Marcus Brauchli. Il dirige la rédaction du Washington Post
depuis 2008.

Pour vous rafraichir la
mémoire, la Washington Post est une institution de la presse américaine. C'est
dans ses colonnes que les USA apprennent il y a 40 ans le scandale du Watergate
avec l'enquête de 2 journalistes Carl Bernstein et Bob Woodward.

Aujourd'hui, le Washington
Post prépare son cinquième plan de départs volontaires en quelques années... et
répond par l'innovation sur le Web, les smartphones et les tablettes pour parler
de l'avenir du journalisme et du rôle de la presse. Marcus Brauchli raconte
comment l'organisation de la vie du journal a été modifiée, avec par exemple des
conférences de rédaction dès 08h00 du matin au lieu de midi, avec des points
réguliers dans la journée pour s'adapter à une information qui circule de plus
en plus vite.

Le directeur de la
rédaction précise qu'il cherche à donner "plus de temps et d'espace à ses
journalistes pour des reportages originaux, importants et ambitieux". "Ces dernières années, nous avons réfléchi à ce que nous sommes
et devons être. Nous ne serons pas le quotidien de référence parce que,
franchement, ça n'existe pas. Faire tout pour tout le monde, c'est une recette
pour le désastre. Le quotidien de référence c'est Internet, où on trouve tout."

Une longue et passionnante
interview réalisée par Lorraine Millot, la correspondante de Libération aux USA
à retrouver sur ecrans.fr

Une information venue du Web : un peu de rêve...

Un psychologue britannique spécialisé dans les phénomènes paranormaux cherche des milliers de volontaires pour participer à une expérience destinée à établir s'il est possible de contrôler les rêves.
C'est raconté par nos confrères belges de la RTBF et repéré par Nicolas Favreau de la rédaction multimédia de France Info...

Rien de méchant : ce chercheur a développé une application pour smartphone qui prétend guider les dormeurs dans leurs rêves... Un capteur sur le téléphone détecte le moment où la personne est théoriquement en train de rêver...

A ce moment, le téléphone déclenche une petite musique censée évoquer des scènes agréables, en inspirant par exemple au rêveur une marche dans les bois ou encore une sieste sur la plage.

Le téléphone déclenche ensuite une petite sonnerie pour réveiller la personne en douceur, pour qu'elle puisse donner une brève description de son rêve.

Les organisateurs de l'expérience espèrent environ 10 000 participants à l'occasion d'un Festival international des sciences à Edimbourg. La BBC notamment devrait donner les résultats d'ici quelques mois après quand tout le monde aura bien rêvé...

Un rendez-vous aussi en marge de la campagne électorale...

Une soirée organisée à la Maroquinerie à Paris samedi à 18H30, une projection sur le thème "Présidentielle : Regards de Campagne". Une rencontre avec les photographes qui couvrent l'élection sur des thèmes choisis par les photographes en fonction de leur perception et de leurs travaux. Sarkozy, Hollande, Mélenchon, Le Pen vus par ceux qui les côtoient depuis plusieurs semaines. L'association qui organise ce rendez-vous, "Parole de Photographes", a pour vocation de donner la parole aux photo reporters qui, trop souvent, sont perçus comme des témoins muets. Là, ils auront la parole.

(La soirée aura lieu  à 18h30, le 14 avril à La Maroquinerie à Paris, 23 rue Boyer dans le 20ème.)

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