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Flanby l'anguille vs Sarko l'atomiseur

A la Une : le débat de l'entre-deux tours de la présidentielle se prépare dans la presse à coups de petites phrases et de confidences.
Article rédigé par Jean-Christophe Martin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
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Au sommaire : le débat de ce soir, le grand rendez-vous de l'entre-deux tours pour les finalistes de la présidentielle...

C'est presque une affiche de cinéma, genre western comme dans le Figaro avec ce titre : "Le dernier duel", ou alors genre  combat de super-héros à l'américaine comme Avengers, ce film qui vient de sortir, avec ce titre, "L'affrontement final", c'est la une de la Provence... ou encore l'affiche d'un match de boxe avec le dessin à la Une de Midi Libre : "ta gauche molle me fait pas peur" dit Sarkozy en boxeur sur le ring, "ta droite dure n'est plus ce qu'elle a été" répond Hollande qui a lui aussi sur le dessin des gants de boxe...

Pour se mettre dans l'ambiance du match, un premier uppercut verbal signé Sarkozy : "je vais l'exploser", ou même "l'atomiser", c'était Nicolas Sarkozy parlant de François Hollande à plusieurs de ses proches selon le Figaro et Libération... Un de ses très proches conseillers insiste dans Libération : "Flanby, on va l'écrabouiller..."

Riposte immédiate de François Hollande d'un direct  - du gauche évidemment - avec cette citation du candidat socialiste dans le Figaro : "Sarkozy me fait penser à ces boxeurs qui  - avant le match - insultent et crachent sur leur adversaire et qui, une fois sur le ring, finissent par se prendre une volée".

Selon le Parisien et Libération, pour les conseillers de Hollande l'ordre du jour, c'est pourtant : "confrontation oui, mais baston non", tout en précisant que François Hollande n'a pas l'intention ce soir de "faire l'édredon".

La technique de combat de François Hollande résumée par un responsable socialiste dans Libération :  "laisser Sarkozy parler frénétiquement de tout sur tout comme il en a l'habitude et le laisser s'épuiser et le rendre fou".

Côté Sarkozy, la réponse cette fois dans le Figaro...

On redoute justement le côté "anguille" du candidat socialiste : "on ne sait pas qui c'est" dit un conseiller du président-candidat, on ne sait toujours pas si c'est "le fantôme de Mitterrand, Thierry le Luron, ou encore un autre..." Un proche de Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux, a cette autre formule dans le Figaro : "la force de Hollande, c'est la pirouette cacahuète" mais le même se rassure en soulignant que ça pourrait aussi ce soir devenir une faiblesse.

A l'affiche donc ce soir à lire les confidences de leurs proches qui se croisent et qui se répondent dans la presse, ce sera "Flanby l'anguille" contre "Sarko l'atomiseur" ou "Cacahuète Hollande contre Sarko l'écrabouilleur", duel de style sans doute, duel politique. Pour avoir la clé du match, il faut aller chercher la Une de l'Equipe qui fait comme un clin d'oeil, "Suspense garanti" titre l'Equipe, ça c'est pour le championnat de France de football.

Mais comment ne pas y voir un clin d'oeil avant le débat ce soir : l'Equipe se demande "si le leader du championnat n'est pas sur le point de craquer. En cas de victoire ce soir, l'autre candidat pour le titre pourrait refaire une partie de son retard"... Craquer ou pas, refaire son retard ou garder son avance, c'est exactement ce qui va se jouer ce soir sur un autre terrain.

Un débat et pas un combat de boxe ou de judo, c'est ce que souhaite la Croix, c'est ce que demande aussi Daniel Ruiz dans la Montagne : un débat et pas un pugilat.

Après la polémique sur le "vrai" travail, il suggère aux deux candidats, dans la Montagne, de trouver plutôt "les vrais moyens de parler au vrai peuple au nom d'une vraie solidarité", bref d'offrir ce soir "un vrai débat".

Deux invités dans l'Hyper revue de presse :

 - Thierry Borsa , directeur de la rédaction du Parisien et d'Aujourd'hui en France, pour parler d'une étude de l'IFOP : elle montre que le lectorat du Parisien est celui qui est le plus représentatif politiquement de l'électorat français...

  - Alain Mingam , commissaire de l'exposition "Printemps arabe" à Marseille : une expo qui rend hommage autant aux manifestants qu'aux reporters qui ont suivi les soulèvements de l'an dernier.
 
La chronique d'Anne-Elisabeth Lemoine :
Mikael Vendetta soutient Sarko...

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