Le duel Hollande-Sarkozy s'intensifie. Le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande dévoile sa feuille de route poursa première année à l'Elysée en cas de victoire. Le document de 4 pages transmisà l'AFP, se retrouve bien évidemment ce matin en une des sites d'information,comme franceinfo.fr.Une manière de couper l'herbe sous le pied du président sortant. NicolasSarkozy doit dévoiler demain son projet chiffré. Le candidat de l'UMP, toujoursdonné battu au deuxième tour, "veut frapper les esprits" écrit LeParisien-Aujourd'hui en France. Le chef de l'Etat a choisi de prendre la plume,pou écrire une lettre aux Français, à la manière de François Mitterrand en 1988.Le document de 16 pages devrait s'ouvrir sur le rappel des tueries de Toulouseet Montauban, avant de décliner les propositions du candidat.Un projet encore suceptibvle d'évoluer, Nicolas Sarkozy promettant de grossessurprises aux élus qu'il croise. L'une de ces idées serait d'organiser un grandmeeting place de la Concorde, le 15 avril, pour court-circuiter le rassemblementdes socialistes à Vincennes.François Hollande fait scène commune à Rennes avec Ségolène Royal.Un meeting un peu particulier, quoi qu'ils en disent, écrit Libération.L'ex-candidate du PS, mais aussi l'ex-compagne, devrait s'exprimer une vingtainede minutes, avant de céder la parole à celui qui a partagé sa vie pendant plusde 25 ans.Hollande, Royal, côte à côte : du jamais vu depuis 5 ans, et la campagneprésidentielle de Ségolène.Photo symbolique, orchestrée par le camp socialiste, qui veut surfer sur lesatouts de son ancienne candidate. Royal doit mettre de la joie dans une campagnedevenue technique, souligne le Figaro. Le journal consacre une page entière àcelle qui a toujours déploré le manque de soutien de son Parti en 2007.Aujourd'hui elle prend soin de ne pas reproduire cette erreur, se dit au servicedu candidat. L'occasion aussi de se reconstruire une place en politique. En casde victoire de la gauche, elle pourrait hériter du perchoir, la présidence del'assemblée nationale.Dans le Parisien, une enquête sur l'espionnage des syndicats enentreprise.Deux journalistes ont travaillé sur le sujet, ils sortent un livre demain oùils révèlent comment certains patrons font appel à des espions pour inflitrerles rangs des syndicats.Des sociétés se sont spécialisées dans ce domaine, elles proposent plusieurstechniques. D'abord, installer de faux vigiles, chargés d'écouter lesconversations et faire un rapport quotidien.Plus incroyable : la méthode dite des implants. Ces consultants del'entreprise de sécurité se font embaucher comme stagiaire, intérimaire, voireCDI. Seul le patron et le DRH sont au courant. Leur mission : sympathiser avecles collègues, surtout les syndicalistes. Mieux, la taupe peut se faire élirereprésentant du personnel. Une dizaine de faux salariés seraient en activité enFrance. Une de ces taupes a sévit chez Molex, qui a fermé son usine deVillemur-sur-Tarn en 2010. Les salariés ont lutté 2 ans avant d'être licenciés.Ce qu'ils ne soupçonnaient pas, c'est qu'une société spécialisée avait placé unde ses espions parmi eux. Prestation facturée 1.500 euros par jour.Une île symbole de la décadence financière de la Grèce.L'île de Zante, un petit coin de paradis en mer ionienne. Plage de sable fin,eau turquoise. Un paysage de rêve, écrit le Figaro, qui ne peut pas être vu parune partie de sa population. D'après les statistiques officielles, 2% deshabitants de Zante sont aveugles. C'est 9 fois plus que dans le reste du monde.Certains experts avaient des doutes, aujourd'hui confirmés.En pleine cure d'austérité, le gouvernement a lancé un recensement de cesaveugles. Sur 700 non-voyant déclarés, seuls 129 le sont vraiment. Les autresont bénéficié de certificats médicaux de complaisance pour empocher 360 eurospar mois.Zante y a gagné le surnom de l'île aux aveugles, un symbole de la corruption,comme les milliers de personnes déclarées "handicapées", qui donnent des coursde danse traditionnelle.Les 'grandes petites phrases' politiques disponibles sur le site del'INA.L'Institut National de l'Audiovisuel ouvre au public ses archives en ligneconsacrées aux petites phrases politiques devenues grandes.Des "haikus politiques" selon la formule de Libération : des formulescourtes, choc, qui se prêtent au nouveau format de réseaux sociaux commeTwitter.Les responsables politiques le savent : un bon mot peut parfois fairebasculer un débat, bien plus qu'un long discours. Jacques Chirac l'a appris àses dépends en 1988. Le Premier ministre brigue la place de François Mitterrandà l'Elysée, il lui lance : "ce soir nous sommes deux candidats, je ne suis pasle Premier ministre, vous n'êtes pas Président de la république."La réponse du Président de la république fait mouche. Il rempile pour unsecond mandat. 14 ans plus tôt, le socialiste s'était fait piéger de la mêmemanière par Valéry Giscard d'Estaing.D'autres formules sucitent les moqueries, et font la joie desimmitateurs.Autant de petites phrases décriées comme un signe de l'appauvrissement dudébat politique au fil des années. En naviguant sur le site, on se rend comptequ'elles sont aussi le reflet d'une époque, reflet de tout ce que la politiquepeut avoir de subtil, de profond, mais aussi de drôle ou de ridicule.