Des tempêtes à la une

Des tempêtes à la une...

La grève, le cyclone :
un contrepoint tragique aujourd'hui à la une de vos journaux.
Loin de l'avis de tempête sociale en France, le Figaro, Libération et la Croix n'oublient pas le Bangladesh, le Bangladesh ravagé qui tente de panser ses plaies dans Libération, le Figaro raconte l'immense malheur de ce pays accroché entre la terre et l'eau, et régulièrement frappé par les calamités...
Le Bangladesh qui appelle à l'aide titre la Croix, et pour le quotidien la catastrophe donne un relief particulier au cri d'alarme lancé ce week-end par les experts de l'ONU : ces experts qui venaient à peine de se mettre d'accord sur le risque de conséquences soudaines et irréversibles du réchauffement de la planète que le cyclone frappant le Bangladesh leur donnait une fois de plus tragiquement raison.

Le cyclone et la grève, qui se partagent les unes au hasard de l'actualité, pour la grève, pourquoi ça piétine se demande Libération, c'est la semaine décisive dit le Figaro, qui pronostique une intervention de Nicolas Sarkozy sans doute en milieu de semaine, et peut-être dès aujourd'hui suggère France Soir et l'Independent à Londres, l'Independent croit même savoir qu'il va prononcer un discours pour présenter les mouvements sociaux comme un match idéologique opposant la vieille France des militants syndicaux à la nouvelle France qui veut réformer. Pour Ouest-France aussi, Nicolas Sarkozy est condamné à monter en première ligne dès cette semaine, car plus les conflits durent, plus les pépins sont à craindre et le scénario du pourrissement est trop souvent celui du pire.

Pour le Figaro, ce qui se passe est inédit, pour la première fois, ce n'est plus le gouvernement qui doit se méfier de l'opinion ce sont les syndicats, pas si vite répond Libération, l'histoire sociale montre que lorsqu'une grève dure, l'opinion finit par s'y rallier.
Qui a raison, avant d'avoir la réponse, le slogan de la manif des anti-grèves hier à Paris reste d'actualité, c'est dans le Figaro : RATP, "Rentre avec tes pieds"...