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Changement d'heure, Harry Potter et jardinier en chaise longue

Article rédigé par Jean-Christophe Martin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Franceinfo (Franceinfo)

Avec d'abord une tradition qui sera respectée une fois de plus ce week-end malgré la polémique...

Le changement d'heure, c'est dans la nuit de samedi à dimanche, comme chaque année on va passer de l'heure d'été à l'heure d'hiver, et les Echos relèvent ce matin que l'heure n'est pas au changement, et même que c'était le grand oubli du Grenelle de l'Environnement, on y a parlé OGM, taxe carbone, nucléaire, mais pas du changement d'heure, qui pourtant a fait coulé tellement d'encre depuis qu'il a été instauré justement pour économiser l'énergie.
Ses partisans rappellent que le changement d'heure permet d'économiser autant d'énergie que nécessaire pour éclairer une grande ville pendant un an, sans parler de la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Mais les opposants au tripatouillage des pendules se plaignent d'être perturbés dans leur sommeil et dénoncent disent les Echos cette intolérable atteinte aux lois de la nature.
Sur le plan politique, notent encore les Echos, le sujet est risqué, Alain Juppé s'y est cassé les dents, et Ségolène Royal qui serait favorable aux opposants l'a oublié pendant la campagne présidentielle.
Conclusion des Echos : la cause semble désespérée pour les ennemis du changement d'heure, les anciens, attachés au rythme des sociétés rurales où se couchaient avec les poules, sont de plus en plus détrônés par les urbains adeptes des longues soirées.

A la une aussi ce matin, vous l'avez entendu dans le journal sur France Info il y a quelques minutes, il est aussi dans la presse, Harry Potter...

Deux millions d'exemplaires imprimés pour la sortie française du septième et dernier tome annonce le Parisien, mais surtout cette angoissante question à la une de Libération :
Harry Potter est-il de gauche ? Allons bon, à croire qu'après l'échec à la présidentielle de la sorcière bien-aimée Ségolène Royal, Libération cherche désespérement un autre magicien pour sauver la gauche. En tout cas pour répondre, Libération a demandé l'avis du linguiste et philosophe, Jean-Claude Milner...
Sa thèse c'est qu'il y a toujours eu en Angleterre un mouvement anti-libéral, l'alliance du peuple et de l'aristocratie contre la middle-class de Thatcher, un mouvement plus ou moins issu des Universités, ici c'est Poudlard l'école des sorciers, chacun lira pour voir si c'est fumeux comme un chaudron de potion magique ou frappant comme un coup de baguette magique.
Harry Potter de gauche, facile, dans le fond il suffit de l'imaginer avec à la place d'une baguette à la main, une faucille, un marteau ou la rose au poing...

Mais au fait, puisque c'est aussi une question qui revient régulièrement dans Libération, où en est la gauche depuis la défaite à la présidentielle ? Une réponse ce matin dans le Parisien-Aujourd'hui en France qui publie le faire-part de décès du Comité Riposte.
Censé organiser la résistance à la politique de Nicolas Sarkozy, le comité Riposte, réunissait les principales formations de gauche, du PS à la LCR. Le Parisien rappelle qu'on avait entendu Marie-George Buffet clamer vigoureusement "La gauche est de retour" à la fête de l'Huma.
Le Comité Riposte, c'était l'arme anti-Sarkozy. Quelques mois plus tard, Sarkozy est toujours là, mais l'arme de la riposte a coulé à pic. Constat amer d'un représentant des Verts toujours dans le Parisien : c'est le reflet de la décomposition de la gauche depuis la présidentielle.

Et puis avant de retrouver Joël Avril dans un instant un mot de jardinage dans la presse...

Dans les Echos qui ont la main verte ce matin : les Français seraient toujours accros au jardin... mais de moins en moins au jardinage... Pas sûr que ça plaise à Joël Avril, mais selon le reportage des Echos dans les allées du Château de Courson pour les journées des plantes d'automne, la tendance c'est le "jardinier chaise longue", il aime bien regarder pousser ses plantes, mais surtout quand il n'a pas trop à s'en occuper.
L'autre tendance qui fera plaisir aux défenseurs de l'environnement, c'est que les produits chimiques n'ont plus la cote, des magasins spécialisés seraient même en train d'y renoncer définitivement toujours selon les Echos qui rappellent que cette passion française du jardinage est aussi un énorme enjeu économique, avec pour les acteurs du jardin amateur un chiffre d'affaires de près de 6 milliards d'euros l'an dernier.

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