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93 ans après l'armistice de la Grande Guerre, les tranchées de la finance

93 ans après l'armistice de 1918, c'est une autre guerre qui fait rage, celle-là dans les tranchées de la finance internationale. Egalement au sommaire, l'hommage aux Poilus, jusque dans l'Equipe qui salue la mémoire de ces champions tombés sur le front de la Grande Guerre
Article rédigé par Jean-Christophe Martin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Franceinfo (Franceinfo)

 

L'Hyper revue de presse

A la une de la presse : le 11 novembre, avec une commémoration rénovée pour l'armistice qui devient une journée de souvenir de  toutes les guerres, et aussi l'autre guerre, la guerre sur les marchés financiers, de ce côté-là pas d'accalmie...

Deux invités dans l'hyper revue de presse :

 - Jean-Robert Viallet, le réalisateur du documentaire "Manipulations" diffusé ce soir sur France 5...

 - Violaine Gelly, rédactrice en chef du magazine Psychologies, qui organise à nouveau dimanche et pour la troisième année consécutive la Journée de la Gentillesse. 

 

La revue de presse et du Web

En ce jour de commération du 11 novembre, c'est une autre guerre qui fait rage, et celle-là se mène sur le front économique...

 

 

 

 

Les tranchées sont celles de la finance, les poilus de cette guerre moderne sont rasés de près dans les salles de marché derrière leurs écrans, l'écho lointain du canon, c'est celui des agences de notation, et sur ce front-là, l'époque n'est pas à l'armistice...

Comme dans les vraies guerres, on manoeuvre pour intoxiquer l'ennemi, la France a perdu son triple A, pour cette fois c'était une fausse nouvelle... Mais pour le journal allemand Die Welt, la France traverse décidément une passe de plus en plus dangereuse...

Comme l'écrit le Guardian anglais avec une métaphore guerrière, la France est désormais sous le feu de l'Union européenne et des marchés pour n'avoir pas décidé de faire beaucoup plus d'économies. Même image dans le Financial Times, le marché met en joue les lignes de défenses de l'eurozone...

Dernier en date des mouvements de troupes sur le champ de bataille : à peine annoncé au début de la semaine, le nouveau plan de rigueur, le deuxième en trois mois, est donc déjà retoqué par Bruxelles. C'est comme ce qu'on appelait la guerre immobile en 14-18, à chaque offensive sa contre-offensive, et malgré les pertes, les troupes font du sur-place...

Et les dernières nouvelles du front ne sont pas bonnes : pour Jacques Camus dans la République du centre, avec l'avertissement venu de la Commission européenne, autant dire que Bruxelles ne croit pas un seul instant que les deux plans d'austérité présentés par François Fillon seront suffisants, un vrai camouflet...

A quoi s'ajoute l'inquiétude sur la croissance, selon les prévisions en berne venues de Bruxelles plusieurs pays dont la France seront en panne à la fin de l'année et sans doute pour de longs mois. Non, dans la bataille économique, l'armistice n'est pas pour aujourd'hui...

On célèbre en revanche aujourd'hui la fin d'une guerre, une vraie, avec la commémoration de la signature de l'armistice de la Grande Guerre...

Et pour le Figaro, dans ce contexte de rigueur et de déficits, le 11 Novembre rénové voulu par Nicolas Sarkozy passe inaperçu, il c'est pourtant une commémoration rénovée, qui devient un hommage aux vétérans de tous les conflits, à l'exception de la Seconde Guerre mondiale. Ouest France constate aussi que le 11 Novembre n'es plus réservé à 14-18, un 11 Novembre sur tous les fronts titre la Nouvelle République...

Mais les Poilus sont toujours à l'honneur dans la presse, le Télégramme entraîne ses lecteurs sur les pas des Poilus bretons, pour le Courrier Picard, si longtemps après, le calvaire nous fascine toujours... Fascination intacte constate la Voix du Nord, car pour ces commémorations, plus de 90 ans après, des milliers de Britanniques feront encore le pélerinage dans le nord de la France pour rendre hommage à leurs aïeux morts au combat... Pourquoi la Grande Guerre fascine toujours autant, c'est aussi le titre du Parisien-Aujourd'hui en France...

Un hommage très particulier aussi, celui de l'Equipe...

C'est assez rare pour être signalé : l'Equipe sort du cadre strictement sportif en consacrant la moitié de sa Une à la Grande Guerre avec une photo d'archives de Poilus dans les tranchées sur le front de l'Est en 1914...

L'Equipe rend hommage aux nombreux champions tombés pendant la Première Guerre mondiale... Entre autres Jean Bouin, l'une des toutes premières vedettes du sport français, disparu le 29 septembre 1914, "tué à l'ennemi", il avait été médaillé d'argent deux ans avant sur le 5000 mètres des Jeux de Stockholm.

Ou encore parmi ces sportifs tombés au front, Lucien Petit-Breton, mort en 1917, premier double vainqueur du Tour de France, il est mobilisé comme agent vélocipédique de l'état-major. L'histoire a fait de lui le porteur de l'ordre de réquisition des taxis de la Marne... Hommage à ces champions tombés au front à lire dans l'Equipe...

La presse à la Une

 

 

 

 

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