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Histoires d'info. Il y a 60 ans, un vaste projet autoroutier financé par les péages

La naissance des autoroutes françaises a été largement financée par les automobilistes, via les péages. Comme quoi, rien ne change vraiment...

Article rédigé par franceinfo, Thomas Snégaroff
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un bouchon sur une autoroute française en 1961. (KEYSTONE-FRANCE / GAMMA-KEYSTONE)

Dans la France qui sent bon l’après-guerre, la paix retrouvée, la fin des restrictions, et la modernité prend la forme d’une voiture qui file sur les routes françaises…Mais cela coûte cher, très cher. D’autant que la France se lance dans un vaste programme autoroutier. Alors en 1955, le ministre des Transports et des travaux publics, Antoine Pinay, présente un projet de loi sur les autoroutes qui permet de conceder la construction et l’entretien desdites autoroutes à des sociétés d’économie mixte qui au départ, et ça a changé depuis, étaient majoritairement publiques. Et pour financer les travaux, ces sociétés ont le droit de prélever un péage. A noter que la gauche préférait un prélèvement sur la taxe sur les carburants. Et le premier péage est inauguré le 1er juillet 1961 dans le sud de la France : 

 

"Nous nous trouvons en ce moment au poste de péage installé sur l'autoroute Esterel-Côte d'Azur à la hauteur d'Antibes, et nous sommes ici avec le chef de poste...Il y a 51km d'autoroutes, c'est bien ça ? "

 

En 1960 la France se lance alors dans un vaste programme autoroutier de 15 ans qui doit transformer la France avec 2 000 km d’autoroutes, largement financé par les automobilistes, via les péages. Comme quoi rien ne change. Mais, peut-être pour faire passer la pilule, en 1961, on est tient à rassurer les automobilistes:

 

"Ce péage sera limité dans le temps, lorsque l'amortissement de l'autoroute sera assuré."

 55 ans plus tard, ce temps n'est manifestement toujours pas arrivé...


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