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Histoires d'info. Des enfants contestent le testament de leur père, une bête de scène nommée... James Brown

L'héritage de Johnny Hallyday fait énormément parler de lui. Mais ce n'est pas la première fois qu'une star de la chanson fait des tas d'envieux, vrais ou faux, après sa mort.

Article rédigé par franceinfo, Thomas Snégaroff
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
James Brown en concert à Beyrouth (Liban), le 2 janvier 2000. (RAMZI HAIDAR / AFP)

Il n'a pas de Johnny Hallyday dont on parle au niveau de l'héritage, il y eu également, il y a plus de 10 ans :

Le Parrain de la soul, l’immense James Brown, décédé le jour de Noël 2006. À peine l’œuvre immense de l’icône afro-américaine et son héritage musical évoqués que les médias s’intéressent à un autre héritage, plus pécunier. "Entre ses allers-retours de la scène à la prison, ses quatre épouses et sa ribambelle d'enfants, difficile d'y voir clair, explique alors Alain de Chalvron, sur France 2 en février 2007. On ne connaissait même pas sa date de naissance exacte. Mais au moins, pensait-on, que sa mort porterait un peu de sérénité à cette vie tourmentée. La famille, les familles, semblaient, entre deux sanglots, afficher une dignité touchante. Quant à James Brown lui-même, paix à son âme. En fait de paix, son âme, ou plutôt son cadavre, provoque déjà une guerre entre les héritiers."

Voilà pour les enfants déshérités qui contestent le testament. Mais une chose que nous n'avons pas avec Johnny, même si on n’est jamais à l’abri d’une surprise, c’est le test en paternité réalisé sur le corps de James Brown pour reconnaître la filiation de son septième enfant, né du mariage contesté avec l’icône soul avec Tomi Rae Hynie.

James Brown avait cédé sa fortune à un fonds de charité

Une fortune de plus de 60 millions de dollars dans un fonds de charité appelé "I Feel Good" pour aider à l’éducation des jeunes enfants déshérités de Caroline du Sud. C’est bien dans l’esprit américain de la philanthropie : le premier d’entre eux, au début du XXe siècle, l’homme le plus riche de son temps, Andrew Carnegie avait lui aussi cédé toute sa fortune à des œuvres culturelles et sociales, pour financer des écoles, des musées ou des bibliothèques. On l’a beaucoup dit au sujet de Johnny, on peut totalement déshériter ses enfants. Mais les avocats des enfants de James Brown ont attaqué la sincérité du testament et les avocats qui en tireraient profit. Ainsi en 2009, après une intense bataille judiciaire et médiatique, l’héritage de James Brown a été ainsi réparti : près de la moitié pour le fonds de charité, un quart à sa dernière épouse et l’enfant né de cette union et le reste pour les six premiers enfants.

Et si vous aimez James Brown, et vous voulez en savoir plus sur son héritage, notamment artistique, un grand livre : James McBride, Mets le feu et tire-toi, editions Gallmeister, 2016   

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