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"Balladur, t'es foutu, les jeunes sont dans la rue" (1994)

Les jeunes dans la rue, tel est le cauchemar de tout gouvernement. Retour sur un bon exemple, quand en mars 1994, lycéens et étudiants manifestent contre ce qu'ils appellent le "Smic jeune".
Article rédigé par Thomas Snégaroff
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Manifestation etudiante contre le CIP, "Contrat d'insertion professionnelle"  © FACELLY/CHESNOT/SIPA)

Retour à la fin du mois de février 1994. Quelques mois plus tôt, pour la première fois le taux de chômage a atteint le seuil symbolique et inquiétant des 10% de la population active. Le Premier ministre de cohabitation Edouard Balladur défend la Contrat d’insertion professionnelle, qui  instaure un contrat de travail à durée déterminée, comprise entre six mois et un an, renouvelable une fois pour les moins de 26 ans, jusqu’à bac plus 3. Le problème est qu’ils ne seront payés qu’à 80% du SMIC. A peine les décrets d’application publiés, la grogne monte chez les lycées et dans les universités.

Edouard Balladur, Nicole Notat et Louis Viannet sont respectivement à la tête de la CFDT et de la CGT :

Quoiqu’en dise Edouard Balladur, c’est bien par le terme "Smic jeune" que les lycéens et étudiants dans la rue appellent le CIP. 

L’idée générale est que l’on peut négocier avec les syndicats de salariés mais qu'avoir les jeunes dans la rue, c’est un risque majeur, bien mis en avant d’ailleurs dans l’excellente série "Baron Noir", diffusée sur Canal Plus.

Face à ce risque, et après des manifestations régulières, le porte-parole du gouvernement, Nicolas Sarkozy, annonce la suspension du CIP pour une semaine, préfigurant son retrait le 30 mars.

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