L' Art derrière les barreaux
Un jour les détenus reviendront dans la société, un univers qui leur est devenu étranger. Jean-Chrsitophe Le Dantec directeur du centre de détention de Muret( (31) a choisi de faire venir l'art en milieu carcéral : "C'est inscrire la prison dans la ville et la ville dans la prison. Il faut préparer ces personnes à leur libération, leur transmettrre les codes de la société. La peinture leur permet de dialoguer, de s'exprimer, de reprendre confiance."
L' Art, un outil de resocialisation
Les détenus participent chaque semaine à un atelier d'arts plastiques. Catherine Branger plasticienne, les encadre :"C'est un lieu de création et de reconnaissance, un moment ou les mots respirer et s'évader prennent tout leur sens." ** Leurs oeuvres sont ensuite montrées au public au Musée des Abattoirs en présence des détenus et de leurs familles. Un moment ou ils se sentent valorisés et regardés autrement, un facteur déterminant pour leur resocialisation.
La peinture ouvre de nouveaux horizons
"J e me souviens de ce petit garçon devant les tableaux de son père. Papa est prisonnier mais il peut aussi être artiste, je suis fier de lu i" raconte Laurence Darrigrand, responsable du service des publics au musée. Depuis une dizaine d'années elle se rend régulièrement au centre de détention pour associer les détenus aux expositions , leur faire choisir une thématique, leur raconter la vie du musée.* Cette année, dans le couloir central du centre de détention une trentaine de toiles sont regroupées sous le thème "La tête dans les étoiles* ". Des oeuvres d'Olivier Debré, Miro, Morellet, Titi Parant, qui resteront en place jusqu'au mois de juillet.
Ce projet original est conduit en étroite collaboration avec le service médico-psychologique de l'hôpital Marchand qui intervient régulièrement auprès des détenus. Les médecins, les professionnels de la réinsertion, les spécialistes de l'art, travaillent ensemble pour que demain cette population puisse retrouver une place dans la société.
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