Julia, 28 ans : "Je ne me sens pas forcément représentée par les partis qui semblent majoritaires aujourd'hui"
Tous les jours, Manon Mella donne la parole aux jeunes de 18-28 ans. Jeudi 21 octobre, rencontre avec Julia, 28 ans, bénévole à la Jeune Chambre économique française, une associaiton qui se définit comme "un incubateur de jeunes leaders citoyens".
Direction le 15e arrondissement de Paris, au siège de la Jeune Chambre économique française (JCEF), un incubateur (apolitique) qui a pour but de former des jeunes dans la mise en place de projets locaux dans le domaine économique, social, environnemental ou culturel. Julia, 28 ans, est bénévole à la JCEF : "On met en place des actions qui vont avoir un impact sur le territoire pour pouvoir avoir un monde meilleur, explique-t-elle. C'est un monde où il y a plus d'égalité de genre, sociale, de race. C'est un monde où on se respecte et où on respecte la nature". A côté de son bénévolat à la JCEF et des "actions" qu'elle y mène, Julia travaille dans la gestion de patrimoine dans une banque privée. La volonté de s'engager est née d'un sentiment de colère : "C'est une sorte de colère que tu as à l'intérieur, que tu cumules et au bout d'un moment, tu te dis : maintenant, je vais faire quelque chose", confie-t-elle.
Dans la vie, Julia raconte n'avoir jamais manqué de rien et estime que s'engager est une forme de don. "Je me dois de le faire. Je me dis qu'il faut que je redonne, aussi. Ça me semble normal et équitable", dit-elle.
"J'aime bien aller manifester. On se dit qu'on va pouvoir faire changer les choses"
À côté de son engagement à la Jeune Chambre économique française, Julia milite et participe à des manifestations comme les marches #NousToutes, ou celles pour le climat : "Si je veux aller manifester pour laisser s'exprimer ma colère, je peux le faire !, explique Julia. Moi, j'aime bien aller manifester. Cela me permet de me retrouver dans cette ébullition de personnes où on se dit : OK, on va pouvoir faire changer les choses. Même si après, on peut avoir un peu de déception, ce n'est pas grave. On se dit que ça va être chouette d'être tous ensemble."
Cette mobilisation se prolonge côté politique. "Je me retrouve dans certaines idées de certains partis, et heureusement. Je ne me sens pas forcément représentée par ceux qui semblent majoritaires aujourd'hui." Pour Julia, "il y a des choses dans les débats aujourd'hui qui ne devraient plus y être", comme "la peur d'autrui" qui lui fait "beaucoup de peine".
Mais Julia se dit "hyper confiante" : "Je me dis que ça va changer, que les jeunes vont commencer à prendre plus de place, que les personnes qui sont dans un vieux monde vont partir. Et on se dira : OK, on a enfin réussi à atteindre ce qu'on voulait, des idéaux d'égalité, de respect de l'autre et de la planète."
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