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Henry Dupas, président des Jeunes radicaux, voudrait "refonder une société autour du revenu universel"

Tous les jours, Manon Mella donne la parole aux jeunes de 18-30 ans. Vendredi 29 octobre, rencontre avec Henry Dupas, 24 ans, président des Jeunes radicaux du Parti radical, le parti le plus vieux de France.

Article rédigé par franceinfo - Manon Mella
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Henry Dupas, 24 ans, président du mouvement des "Jeunes radicaux". (MANON MELLA / FRANCEINFO)

Qui connaît le Parti radical valoisien ? C’est le plus vieux parti de France. Il fête ses 120 ans cette année. D'abord classé à l'extrême gauche, il est devenu au fil des années un parti centriste qui revendique 10 000 adhérents. Dirigé aujourd'hui par Laurent Hénart, le Parti radical dispose d’un mouvement de jeunesse composé de 1 000 personnes, les "Jeunes radicaux".

Pour le président des Jeunes radicaux, Henry Dupas, avoir 24 ans dans le plus vieux parti de France, c'est d'abord un challenge. "On le vit comme un défi. Le Parti radical est un parti qui a une grande histoire avec des prédécesseurs qui n'ont plus rien à prouver, comme Clémenceau. Tout le défi, c'est que ça ne soit pas uniquement un parti pour les livres d'histoire mais aussi un parti d'avenir", dit Henry qui évoque "un parti qui s'est construit sur la défense de la République et qui a une vision de la société fondée sur la solidarité".

Henry s'intéresse à la politique depuis le collège. "J'étais intéressé par la figure de Jean-Louis Borloo qui a longtemps été au Parti radical et qui incarnait une vision de la politique que j'aimais bien", raconte le président des Jeunes radicaux. 

J'étais trop jeune pour prendre ma carte dans un parti politique donc c'est mon père qui l'a prise pour qu'on puisse aller écouter Jean-Louis Borloo à un congrès.

Henry Dupas, 24 ans

à franceinfo

Henry dit ne pas avoir envie de rejoindre un autre parti qui aurait plus de poids sur la scène politique. "Le Parti radical a son propre socle de valeurs. Même si il y a des partis politiques avec qui on peut travailler parce qu'on est centriste, il n'y en a aucun autre qui partage une vision qui me plaît autant", assure le jeune homme.

"Au Parti radical on est partenaire de la majorité présidentielle"

"Aujourd'hui au Parti radical il n'y a pas d'ambiguïté. On est partenaire de la majorité présidentielle"atteste-t-il, en donnant l'exemple des élections européennes de 2019 lorsque le Mouvement radical s'est rallié à la liste Renaissance. Le jeune adhérent du Parti radical ne trouve rien de frustrant à se ranger derrière la majorité. Il défend une "autre vision de la politique". Pour Henry, "il faut qu'on fonde un projet commun qu'on va défendre mais auquel on va apporter notre touche".

Henry voudrait "refonder une société autour du revenu universel". Cette proposition, notamment portée par Benoît Hamon pendant la campagne de 2017 consiste en un revenu de base minimum qui serait versé à tout le monde. Sauf que la majorité présidentielle actuelle est opposée à cette mesure et défend plutôt celle du revenu d'engagement pour les jeunes, dont le budget a récemment été raboté de moitié. Malgré les désaccords avec la majorité, Henry mise sur l'échange : "Nous on a notre vision, eux ont la leur et ensemble on discute pour voir comment ces deux visions sont compatibles."

En 2022, "je vais m'investir pour soutenir la candidature d'Emmanuel Macron quand il sera candidat. Pour moi, il incarne un avenir à la fois libéral, social et qui comprend les enjeux environnementaux", déclare-t-il.

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