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Major de "Counter Strike" à Paris : "Ça va être vraiment énorme !"

Alors que la saison de "Counter Strike" se termine après le Major à Rio au Brésil, après les finales d'automne du championnat organisé par Blast à Copenhague au Danemark, les regards se tournent maintenant vers Paris, où se déroulera en mai 2023 le prochain Major.

Article rédigé par Jules de Kiss
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Un tournoi de Counter Strike organisé à la Royal Arena de Copenhague au Danemark. (MICHAL KONKOL / BLAST)

Peter "dupreeh" Rasmussen, joueur professionnel danois de Counter Strike pour l'équipe française Vitality, descend tout juste de la scène de la Royal Arena de Copenhague où il vient de disputer un match d'exhibition devant 17.000 personnes quand il se projette déjà vers Paris et le Major organisé en mai 2023 à Bercy : "J'espère vraiment qu'on va pouvoir se qualifier... Ça va être vraiment énorme ! Je pense que je vais me sentir un peu comme à la maison... Je sais qu'on va pouvoir compter sur les Golden Hornets, les ultras de Vitality réputés pour mettre l'ambiance. Je crois que ça va être incroyable".

Les joueurs de l'équipe scandinave Heroic - tous danois - qui viennent de remporter les finales d'automne du championnat organisé par Blast devant leur public attendent, eux-aussi, ce rendez-vous. Ils sont convaincus d'y trouver des spectateurs chaud-bouillants, comme Casper "cadiaN" Møller  : "Les fans danois sont très chauds, on a aussi vu les fans brésiliens à Rio, très passionnés avec leurs tambours et leurs cloches... Mais on voit des foules incroyables partout, c'est très positif pour le développement de Counter Strike dans le monde".

"À Copenhague, lors du showmatch, ce sont les fans à l'extérieur, ceux qui regardaient en ligne, qui ont décidé de certaines actions et de certains événements qui se passaient dans la partie qui se disputait sur scène... Ça nous pose une problématique : comment adapter dans la salle un programme qui évolue en ligne."

Robbie Douek, patron de Blast

à franceinfo

Le fait que le Major parisien, dont la finale se jouera à l'Accor Hotel Arena de Bercy à Paris, soit organisé par Blast, enthousiasme nombre de fans d'esport et de Counter Strike, car l'entreprise britannique a la réputation de faire de l'esport un spectacle. "La particularité de Blast, c'est surtout la façon dont ils créent des événements, des shows, des ambiances, des scènes, qui sont très différents de ce qu'on à l'habitude de voir et c'est pour cela qu'ils se sont démarqués", explique Laure Valée, consultante esport de franceinfo.

A Copenhague dans la Royal Arena les 26 et 27 novembre, Blast a en effet tout fait pour en mettre plein les yeux des spectateurs : effets de sons et de lumière, pyrotechnie, invités surprises - comme le footballeur danois Nicklas Bendter qui a joué une partie avec des stars de Counter Strike.

L'enjeu pour une compétition d'esport diffusée sur Internet en même temps qu'elle se déroule dans une arena pleine à craquer, est de faire s'accorder tous les contenus et tous les publics, explique Robbie Douek, le patron de Blast :

"Dans l'esport, on a la capacité de faire des choses avec les gens dans la salle et les gens à la maison. A Copenhague, lors du showmatch, ce sont les fans à l'extérieur, ceux qui regardaient en ligne, qui ont décidé de certaines actions et de certains événements qui se passaient dans la partie qui se disputait sur scène... Ca nous pose une problématique : comment adapter dans la salle un programme qui évolue en ligne. La relation entre la diffusion et le match en live est très différente du sport par exemple. Et ça, dans l'avenir, cela va avoir un impact colossal dans notre façon de consommer du sport et de l'esport".

Pour le Major à Paris en mai prochain, Robbie Douek entend en faire un événement esport international, "tout en gardant une dimension française qui est très importante : travailler avec des Français, les rendre fiers de ce premier major en France à Paris, explique-t-il. On va travailler avec les marques, les sponsors, différentes salles. Je pousse les équipes à fond pour cela. Le son, la musique, la nourriture... on va essayer de faire un événement pour les Français, avec un aspect international", assure Robbie Douek.

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