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Esport : Mondial "League of Legends" en Corée du Sud : "on a peut-être les fans les plus passionnés et les plus investis"

La Coupe du monde du jeu "League of Legends" a commencé en Corée du Sud le 10 octobre. Laure Valée, consultante esport pour franceinfo, revient sur cette compétition hors norme, entre Séoul et Busan. La finale se déroulera le 19 novembre.
Article rédigé par franceinfo - Benjamin Fontaine
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le français Romain Bigeard General Manager chez G2 Esports, au sein de la cellule League of Legends, en LEC, accompagné de Raphael "Raf" Klausmann, qui occupe le poste de manager d’équipe. (LEAGUE OF LEGENDS)

L'actualité du sport électronique avec Laure Valée, consultante esport pour franceinfo depuis la Corée, où se termine le premier tour des championnats du monde de League of Legends. Déjà plus de deux semaines de compétitions, et des millions de spectateurs sur Internet à travers le monde. 

franceinfo : Laure Valée, est-ce que vous sentez l'engouement des Coréens, des Coréennes, pour ce Mondial ? 

Laure Valée : Eh bien, l'engouement, on commençait à le sentir, même avant que le championnat du monde commence. Il faut savoir qu'en Corée, on a peut-être les fans les plus passionnés et les plus investis pour l'esport. Il y a pas mal de fans zones, de regroupements communautaires, autour de l'esport et autour des équipes, et même des équipes européennes ressentent cet impact.

Et on a pu parler à Romain Bigeard, qui est le general manager de l'équipe européenne G2 Esports, qui lui est aussi en Corée avec ses joueurs, et qui nous expliquait son ressenti et le ressenti des joueurs par rapport aux fans coréens.

Romain Bigeard : Les fans offrent des cadeaux, des trucs incroyables, de la nourriture, des vêtements personnalisés, des petits mots, ils se déplacent partout où on va. Et pourtant, on est une grosse équipe. On a l'habitude d'avoir pas mal d'intentions positives de la part des fans en Europe, mais là, c'est fois 10, fois 50. Et donc ça met la pression, bien sûr, c'est très valorisant. On a vraiment l'impression pour certains de nos gros joueurs d'être de vraies stars.

Laure Valée : Les joueurs d'esport en Corée sont vraiment considérés comme de réelles stars. On le rappelle récemment, il y a eu les Jeux d'Asie qui opposaient plusieurs pays asiatiques dans des disciplines sportives, mais également de l'esport. Et à la clé pour les joueurs d'esport, être exempt du service militaire qui normalement est obligatoire, c'est quelque chose qu'on avait connu seulement pour les stars de cinéma, des stars de la chanson. Mais les joueurs d'esport sont reconnus nationalement, à un tel point qu'ils peuvent avoir ce genre de reconnaissance.

Alors les Worlds, c'est comme ça qu'on les appelle, regroupent toutes les meilleures équipes du monde. Est-ce qu'on y retrouve beaucoup d'équipes européennes et de joueurs français ?

Le Mondial, c'est 16 équipes qui viennent des quatre coins du monde. Et parmi ces 16 équipes, on en a envoyé quatre qui sont européennes. Et parmi ces quatre équipes, on avait quatre joueurs français et un joueur belge, qu'évidemment les Français aiment beaucoup. Sauf que la plupart ont été éliminés.

À l'heure où on parle, il ne nous reste qu'un seul joueur français, qui est Hans Sama, une des plus grosses stars françaises qu'on a en ce moment et qui officie au sein de l'équipe G2 esport. C'est d'ailleurs le meilleur espoir européen qu'on avait au début de la compétition, et c'est la seule équipe européenne qui nous reste. Donc voilà, on leur envoie de la force et on espère qu'ils iront loin pour nous représenter.

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