Cet article date de plus d'un an.

Franceinfo conseil : paiement frauduleux sans contact, "spoofing"... les arnaques bancaires évoluent

La Fédération bancaire française a publié en octobre une étude qui montre que près de la moitié des Français ont été confrontés à une arnaque bancaire, et 8% ont été effectivement volés. Franceinfo conseil donne des pistes pour s'en prémunir.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
Il est très important de regarder régulièrement ses relevés bancaires pour surveiller qu'on n'est pas victime d'une arnaque bancaire en cours. (LIONEL LE SAUX / MAXPPP)

Une étude publiée ce mois-ci par la Fédération bancaire française dévoile que 52% des Français ont déjà été confrontés à une tentative d’arnaque aux données bancaires. Et 8% ont réellement été arnaqués.

Malheureusement, il est bien souvent difficile de se rendre compte qu’on est victime d’une fraude à la carte bancaire. Si vous ne consultez pas vos comptes, c’est presque impossible de s’en apercevoir. C’est pourquoi il est très important de regarder régulièrement vos relevés bancaires et, au moindre doute, de prévenir votre banque.

Un paiement sans contact à travers une poche

Aujourd’hui les escrocs sont de plus en plus ingénieux : certains se baladent avec un terminal de paiement électronique dans leur poche et se collent à vous ou à votre sac pour valider un paiement sans contact. Certes dans la limite autorisée de 50 euros, mais cela reste contraignant. 

Et quand les dépenses se multiplient, parfois ça peut aller loin. Certains citoyens piégés ont vu leurs comptes bancaires bloqués et ont été inscrits au fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers. Ce fichage dure cinq ans, alors attention si vous avez des crédits ou que vous voulez souscrire un prêt immobilier par exemple.

Soyez donc prudents, encore une fois, surveillez fréquemment vos relevés de comptes. N’écrivez pas votre code confidentiel sur un bout de papier, apprenez le par cœur. Et même si cela paraît évident, soyez vigilants lorsque vous retirez de l’argent à un distributeur de billets. Enfin pour éviter les paiements sans contacts frauduleux, vous pouvez ranger votre carte dans un étui ou une pochette antipiratage. Cela coûte quelques euros et ça peut éviter bien des surprises.

>> Arnaque au RIB, arnaque horrible ! Une éleveuse perd 18.000 euros

Si vous avez été piraté, faites immédiatement opposition, soit en appelant votre banque, soit par internet, ou sur l’application. Ensuite vous pouvez signaler la fraude judiciairement grâce au téléservice Perceval. Ça se fait en ligne directement sur le site www.service-public.fr. Sachez que dans tous les cas la banque doit vous rembourser immédiatement.

Le "spoofing" : une nouvelle tendance qui se répand

"Spoofing" veut dire "usurpation d’identité". Un cybercriminel arrive à usurper le numéro d’une agence bancaire et vous téléphone en se faisant passer pour votre conseiller. Il vous met en confiance, vous donne pleins de détails sur vos nom, prénom, adresse et même les derniers achats que vous avez effectués (s’il a ses informations c’est que vous avez sûrement cliqué sur un lien frauduleux quelques jours avant). Ensuite, au téléphone, l’escroc vous fait croire que votre compte est en train d’être piraté, qu’il est là soi-disant pour vous aider, et vous demande de virer tout votre argent sur un compte bancaire créé spécialement. 

Malheureusement, de nombreux Français tombent dans le piège, pas seulement des personnes âgées. Il faut dire que dans ces cas-là, on est souvent pris de panique, l'escroc en joue, tout va très vite et c’est déjà trop tard. Donc attention, si vous êtes dans cette situation, soyez fermes. Refusez toute transaction, reportez l’appel, dites que vous contacterez votre conseiller plus tard. Et téléphonez tout de suite à votre banque pour vérifier.

N'oubliez pas ce chiffre éloquent. La fraude basée sur de la manipulation représente 30% des arnaques et représente 340 millions d’euros en 2022.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.