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Bomb Gaza: Google supprime le jeu polémique

Aujourd'hui: Google qui supprime le peu élégant Bomb Gaza et qui aide la police à arrêter un pédophile, une info assez angoissante pour les phobiques de l'avion et un millier d'habitants de Seine-Saint-Denis privés d'Internet.
Article rédigé par Thomas Rozec
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (Capture d'écran du jeu Bomb Gaza © DR)

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Le jeu qui dérange

Ca n'était pas l'idée la plus élégante du monde. PlayFTW, une entreprise d'édition de jeux vidéo sur mobile a lancé, à la toute fin du mois de juillet, le jeu Bomb Gaza . Comme son nom l'indique, le concept est aussi simple que gênant: bombarder la ville de Gaza en évitant de toucher des civils. Classe.

S'il n'a pas connu un succès délirant (un millier de téléchargements selon le Guardian), le jeu a, par contre, suscité la colère de nombreux internautes, qui se sont retournés vers Google, qui hébergeait la chose sur sa boutique en ligne. Après 48h d'empoignade sur les réseaux, l'entreprise, sans doute un peu échaudée par l'avalanche de papiers reprenant l'histoire, a fini par céder et par supprimer Bomb Gaza, ainsi qu'un autre jeu du même acabit. Pas de commentaires chez Google, si ce n'est un rappel de ses règles de base : toute application appelant à la haine ou à la violence sera systématiquement supprimée.

Google les bons tuyaux

Sur un tout autre sujet, la firme de Mountain View a également fait une nouvelle fois beaucoup parler d'elle en aidant la police à appréhender un pédophile présumé, aux Etats-Unis. Google a repéré, dans les mails de cet homme d'une quarantaine d'années, des photos pédopornographiques que l'entreprise a immédiatement transmises à la police. Les enquêteurs, à leur tour, ont découvert chez le suspect de nombreux documents similaires, conduisant à son arrestation.

Si tous se félicitent de cette arrestation, quelques questions demeurent: que faisait Google dans la boîte mail de l'homme ? On oublie, en effet, que l'entreprise scanne automatiquement l'ensemble des communications qui transitent par sa plateforme GMail, et ce à des fins commerciales, les données récupérées servant notamment à proposer des publicités ciblées aux utilisateurs.

Google, de son côté, affirme avoir travaillé en toute transparence. Les entreprises américaines ayant l'obligation légale de transmettre aux autorités tout document relevant des abus sexuels sur mineurs, Google s'est doté d'un outil permettant de repérer les photos illicites, mais assure qu'il s'agit-là du seul domaine où s'exerce une surveillance de ce type. Plusieurs associations de défense des droits des internautes réclament, cependant, plus de détails sur le fonctionnement de ce système.

Questions sur la sécurité du wi-fi en avion

Voilà qui ne va pas aider les phobiques de l'avion. Le chercheur , spécialiste de la sécurité aérienne, s'apprête à dévoiler les résultats de ses recherches lors du forum Black Hat de Las Vegas, consacré à la cybersurveillance. Certaines de ses conclusions font un peu froid dans le dos: il affirme, notamment, que les wi-fi proposés durant le vol par de plus en plus de compagnies ne seraient pas sûrs. Pire, ces réseaux pourraient servir à des hackers mal intentionnés pour pénétrer dans les instruments de vols et les communications satellites de l'appareil, et ainsi les perturber.

  (Les conclusions de Ruben Santamarta font un peu frémir © REUTERS/Andrea Comas)

Ruben Santamarta entend surtout alerter les compagnies : ses résultats ne sont que théoriques, mais ils incitent à une sécurité renforcée. De leur côté, plusieurs d'entre-elles ont eu accès et confirment en partie les conclusions de Santamarta, tout en se voulant rassurante: il y aurait, selon elles, peu de chance pour qu'un tel évènement se produise. Pour les phobiques, malheureusement, le mal est déjà fait...

Câbles volés: 1.100 foyers sans Internet

On oublierait presque que le réseau que nous chérissons tous a besoin d'outils très concrets pour fonctionner. Par exemple, des câbles réseaux souterrains, comme ceux qui ont été dérobés dans la nuit de dimanche à lundi à Bobigny (Seine-Saint-Denis) et privent d'Internet et de téléphone fixe 1.100 abonnés Orange de Romainville et Noisy-le-Sec. 130 mètres, au total, ont été volés, sans doute pour le cuivre qu'ils contiennent et qui se revend très, très bien. Orange assure faire son possible pour remettre en marche le réseau, mais l'opération est délicate. La coupure devrait donc se prolonger jusqu'à mercredi soir.

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