Que va vraiment changer la réforme du collège ?

Casser les barrières entre les disciplines et rendre le collège plus souple, c’est l’objectif de la nouvelle réforme présentée mercredi en Conseil des ministres par Najat Vallaud-Belkacam. Le projet sera à l’étude pendant un mois. Il est prévu qu’il entre en vigueur en 2016. Parmi les mesures, la ministre de l'Éducation veut décloisonner les matières. Désormais, dès la 5ème, les élèves suivront des "enseignements pratiques interdisciplinaires", un projet scolaire mêlant différentes matières et assuré par plusieurs professeurs. De fait, les emplois du temps seront également modifiés : à la vingtaine d’heure de cours classique, 4 à 5 heures interdisciplinaires seront greffées. Autre nouveauté : l’apprentissage d’une deuxième langue vivante dès le 5ème, et non plus la 4ème.

Souvent fustigé comme étant le maillot faible de l’Éducation nationale, le collège est accusé de perpétuer voire d'accentuer les inégalités sociales et de niveau scolaire. Entre 2006 et 2012, la part de collégiens ayant un faible niveau en histoire-géographie est passée de 15% à 21%. Mais dès l'annonce de la réforme mercredi, des premières critiques ont émergé, notamment sur le nombre de postes de professeurs créés.

Qu’en pensent les principaux intéressés ? Ilal, Bilel et Hugo sont en sixième au collège Fabien de Saint-Denis. Ils posent toutes leurs questions sur le collège et sa réforme à Célia Quilleret, notre spécialiste des questions d’éducation à France Info.