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franceinfo junior. La résistante Madeleine Riffaud répond à des questions d'enfants

À l'occasion du 6 juin, date anniversaire du débarquement des Alliés en Normandie en 1944, les petits journalistes de franceinfo junior interviewent Madeleine Riffaud, résistante pendant la Seconde Guerre mondiale.

Article rédigé par franceinfo, Julien Moch, Estelle Faure
Radio France
Publié
Temps de lecture : 5 min
Madeleine Riffaud, le 1er Décembre 1968. (KEYSTONE-FRANCE / GAMMA-KEYSTONE)

On l'appelle le "D-Day" ou "Jour J", en français. La matinée du 6 juin 1944, il y a 73 ans, sur les plages de Normandie, les Alliés débarquaient pour reprendre la France à l'Allemagne nazie menée par Hitler. Plus de 150 000 soldats débarquent ce jour-là, après quatre années d'occupation allemande. Cette journée, qui donne l'espoir de la liberté, est aussi synonyme de pertes militaires et civils, de nombreux bombardements ayant eu lieu dans la région, comme le rappelle le Mémorial des civils dans la guerre. Selon le musée, outre les dégâts matériels importants et dévastateurs, "ces frappes font entre 50 000 et 70 000 victimes, dont 12 000 pour la seule Normandie."

Femme dans l'armée de l'ombre

Combattantes et soldats de "l'armée de l'ombre", les résistants ont oeuvré pour la Libération de la France. Madeleine Riffaud en a fait partie. À 18 ans, alors étudiante, elle s'engage dans la Résistance à Paris. Sous le nom de code "Rainer", en référence au poète Rainer Maria Rilke, la jeune femme s'occupe du recrutement, des clandestins ou de la contre-propagande sur les murs de la ville. "Notre première arme, c'était un bâton de craie pour écrire sur les murs un 'V'  comme Victoire. Il fallait redonner confiance aux Français en eux-mêmes", raconte-t-elle au quotidien Le Parisien.

À l'été 44, à l'approche du débarquement allié, elle décide de s'engager dans la lutte armée qui s'intensifie alors. Elle est volontaire pour une mission dangereuse : elle abat un officier allemand dans la rue, comme le raconte cet article de L'Humanité. Elle est alors embarquée par la Gestapo, torturée et condamnée à mort, risquant la déportation. Libérée peu avant la fin de la guerre, elle continue ses missions de résistance. À la tête d'une compagnie des Forces françaises de l'intérieur, elle dirige par exemple le blocage d'un train allemand dans le tunnel des Buttes Chaumont à Paris. C'est ce que retrace un documentaire présenté dans cet article de France 3. À la fin de la guerre, elle se lance dans une carrière de journaliste, en restant écrivain, poétesse, à la fois témoin et actrice de son temps. Encore récemment quand elle a dû trouver les mots face à des jeunes, témoins des attentats du 13 novembre 2015, comme le raconte une journaliste de France 24 qui a rencontré l'ancienne combattante.

C'était quoi votre rôle ? Est-ce qu'il y avait des personnes de tout âge dans la résistance ?

Madeleine Riffaud, 92 ans, témoigne ce mardi au micro de franceinfo junior et répond aux nombreuses questions de nos petits journalistes du jour, élèves en sixième.

En partenariat avec le magazine d'actualités pour enfants 1jour1actu et 1jour1actu.com (franceinfo junior)

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