Si Max Bonniot ne devaitretenir qu'une seule image de cette expédition au Shishapangma, ce serait cespaysages du Tibet à couper le souffle. Le jeune chasseur du GMHM a d'aborddécouvert la ville de Katmandou au Népal. De là, passage en Chine en 4x4 par lePont de l'amitié jusqu'à un village étape à 3.800m d'altitude. Le reste dupériple se fera à pied, avec des yacks pour porter le matériel. Trois à quatre jours demarche jusqu'au camp de base à 5.300m. On est encore très loin du sommet à8.027m, mais déjà bien plus haut qu'en haut du Mont Blanc !A ces altitudes, lesorganismes doivent s'acclimater, c'est-à-dire s'habituer au fil des jours au manqued'oxygène. Pour compléter cet entraînement, indispensable pour éviter le MAM,le mal aigu des montagnes, les alpinistes tentent des ascensions de plus enplus hautes. Cette période d'acclimatation peut durer jusqu'à un mois. Placealors aux tentatives pour atteindre le sommet. Max Bonniot, lui, a dû s'arrêterà 7.000m, les conditions météo rendant difficile et dangereuse l'ascension plushaut. Le GMHM a d'ores et déjà prévu de retourner au Shishapangma pour réussirle sommet au printemps prochain.Le GMHMdéfend une certaine conception de l'alpinisme, le style alpin, c'est à dire uneascension sans sherpa, sans oxygène, avec le moins de matériel possible."Ca augmente l'engagement. On part simplement avec notre sac à dos et nosaffaires pour bivouaquer et on coupe totalement les ponts avec le camp debase ", raconte Max Bonniot."On part dans l'inconnu, dans un endroitoù on ne pourra lutter qu'avec notre corps ".L e blog de MaxBonniot, où il raconte l'expédition au ShishapangmaLe site du GMHM.Un groupe de militaires alpinistes chevronnés a été créé il y a 35 ans et adepuis de belles réalisations à son actif, comme la traversée de la Cordillèrede Darwin en Amérique du sud, ou encore sept expéditions sur les sept continents. Sonrôle est de promouvoir un alpinisme de haut niveau et d'occuper le créneau dela maîtrise par l'homme des conditions physiques et climatiques extrêmes en milieuterrestre. Ce groupe permet de faire flotter le drapeau français dans des lieuxou sur des sommets les plus inaccessibles. Il sert aussi à promouvoir au seindes armées un alpinisme de haut niveau. De plus il intervient dans lesformations de haut niveau en matière d'alpinisme au sein de l'École Militairede Haute Montagne, un vivier de spécialistes des conditions extrêmes pour desmissions à caractère exceptionnel.