Emmanuel Carrère conseille "Il était une fois en Anatolie"
Il était une fois en Anatolie r éalisé par Nuri Bilge Ceylan a obtenu le Grand prix du jury au festival de Cannes, et a réuni un peu plus de 100.000 spectateurs en un peu plus de deux mois.
"C'est un film très radical, en grande partie la nuit, en temps réel. Ce film m'a sidéré d'un bout à l'autre, c'est une expérience sensorielle et mentale que je trouve exceptionnelle. C'est un des films dont on se dit : ça ne peut pas être autre chose que du cinéma," explique Emmanuel Carrère.
Synopsis : Au cœur des steppes d’Anatolie, un meurtrier tente de guider une équipe de policiers vers l’endroit où il a enterré le corps de sa victime. Au cours de ce périple, une série d’indices sur ce qui s’est vraiment passé fait progressivement surface.
Donoma de Djinn Carrenard a reçu le prix Louis Delluc du premier film. C'est un jeune réalisateur à suivre, qui signe un film d'une énergie et d'un naturel étonnant, en s'immisçant dans des histoires de couples drôles et tendues.
Au générique Emilia Derou-Bernal, Sékouba Doucouré, Salomé Blechmans
Synopsis : Une enseignante s’engage dans une relation ambiguë avec le cancre de sa classe de lycée professionnel ; une jeune femme déçue en amour décide de court-circuiter tous ses critères conscients et inconscients de choix, en sortant littéralement avec le premier venu ; la dernière histoire met en scène une jeune fille agnostique qui va être amenée à se poser des questions sur la religion chrétienne. Elle va au cours de son questionnement rencontrer un jeune homme un peu marginal et très croyant. Toutes ces histoires se croisent sans s’influencer, et trouvent une symbolique dans le lever de soleil qui donne son nom au film : Donoma (Le jour est là).
Le Havre de Aki Kaurismäki a reçu le prix Louis Delluc du meilleur film. Minimaliste et à l'humour absurde, le film s'attache à des personnages exclus mais toujours dignes.
Avec André Wilms, Kati Outinen, Jean-Pierre Darroussin
Synopsis : Marcel Marx, ex-écrivain et bohème renommé, s’est exilé volontairement dans la ville portuaire du Havre où son métier honorable mais non rémunérateur de cireur de chaussures lui donne le sentiment d’être plus proche du peuple en le servant. Il a fait le deuil de son ambition littéraire et mène une vie satisfaisante dans le triangle constitué par le bistrot du coin, son travail et sa femme Arletty, quand le destin met brusquement sur son chemin un enfant immigré originaire d’Afrique noire.
Quand au même moment, Arletty tombe gravement malade et doit s’aliter, Marcel doit à nouveau combattre le mur froid de l’indifférence humaine avec pour seules armes, son optimisme inné et la solidarité têtue des habitants de son quartier. Il affronte la mécanique aveugle d’un Etat de droit occidental, représenté par l’étau de la police qui se resserre de plus en plus sur le jeune garçon réfugié.
Il est temps pour Marcel de cirer ses chaussures et de montrer les dents.
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