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L’Ukraine prise entre deux feux

Alors que les forces armées ukrainiennes et les séparatistes prorusses, en ce samedi 19 février, s'accusent mutuellement de violations graves du cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine, alimentant les craintes d'une invasion russe, de nombreux pays, dont la France aujourd'hui, appellent leurs ressortissants à quitter l'Ukraine et Kiev.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Langlois
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Ligne de gratte-ciels au coucher du soleil à Kiev en Ukraine.(Illustration) (ALEXANDER SPATARI / MOMENT RF / GETTY IMAGES)

Alors que les États-Unis et la Russie font monter les enchères autour de l'Ukraine, l'ancien satellite de Moscou, de nombreux pays appellent leurs ressortissants à quitter Kiev. Les Français d'Ukraine sont appelés aujourd'hui par le ministre des Affaires étrangères à quitter le pays. 

David Franck vit depuis 10 ans à Kiev

Marié à une Ukrainienne, seul conseiller des Français de l’étranger du pays, il en a vu d’autres. Les ressortissants français en Ukraine étaient jusqu'ici  parmi les seuls expatriés à ne pas avoir été rapatriés. Mais le ministère des Affaires étrangères vient aujourd'hui, samedi 19 février, de leur recommander de quitter le pays. L’impact de cette crise et menace est surtout économique pour les habitants du pays :

"Les gens qui s’en vont, les expatriés et les diplomates, ça a un coût. Ils s'en vont avec leurs familles, les écoles sont désertées, les appartements sont laissés vides, les déménageurs déménagent et qui se retrouve ici ? Les investisseurs étrangers.

Vous avez quelques millions de dollars à investir. Est-ce que vous allez penser à l'Ukraine? Aujourd'hui, vous allez penser à tous les pays, sauf l'Ukraine." 

David Franck à Kiev : "Ce sont les Ukrainiens qui payent le prix fort alors qu'il ne se passe rien" (Photo David Franck)

Joutes diplomatiques

L’ambassade américaine a appelé chacun de ses ressortissants à quitter le pays, suivie par l’Allemagne, l’Espagne ou le Canada et aujourd'hui la France.

"Ils ont un problème juridique et n'ont pas envie que si des Américains meurent sur le territoire ukrainien, ils soient obligés de venir et que cela les entraîne dans une guerre, avance David Franck. Mais mis à part les Allemands qui ont récemment emboîté le pas, jusqu'à vendredi dernier, les Européens, les Autrichiens, les Français, certains Italiens, on était tous là !"  Ce qui a changé, note David Franck, c’est qu’en un peu plus de sept ans, le sentiment anti-russe a sensiblement progressé parmi la population ukrainienne.

Lui écrire : davidukraine2012@gmail.com

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Retrouvez cette chronique sur le site de la mobilité internationale www.français à l'étranger.fr

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