Français du monde. Oman, initiation à l'Arabie heureuse
Le discret sultanat est au cœur d'une exposition unique : "Aventuriers des mers, de Sindbad à Marco Polo"à l'Institut du monde arabe, à Paris, jusqu'à fin février, en partenariat avec franceinfo.
La beauté du lieu est à couper le souffle
Nous sommes au wadi Al Arbeieen, à 2h de route de Mascate, la capitale, au pied de falaises vertigineuses, peut-être le plus beau site d'Oman, explique Paul Sistac, guide français : "On est seuls au monde, entourés par des montagnes, avec des vasques d'eau cristalline à nos pieds, et une palmeraie tout le long du wadi. On vient faire du trekking ici, en dehors des sentiers battus. Il faut une certaine condition physique. L'eau reste très bonne tout l'hiver."
Oman n'affiche pas le luxe et les malls tapageurs de son voisin Dubaï, à seulement 3 heures d'autoroute. Qui voyage ici découvre un passé ancien, celui de l'islam ibadite, dont les premières traces à Oman remontent au VIIIe siècle. "Ce sont des gens particulièrement tolérants, témoigne Paul. Ils ont fait leur propre histoire dans la péninsule arabique. Il y a des ruines, d'anciens villages, des forts à visiter, et le nouveau musée national qui vient d'ouvrir, qui permet d'avoir une vision d'ensemble de l'histoire omanaise."
Un sultan adoré
Le destin d'Oman, pays de déserts et de plages, grand comme la moitié de la France pour 4 millions et demi d'habitants, a basculé dans les années 70, grâce à l'argent du pétrole, quand le sultan Qabous a succédé à son père au pouvoir. "Avant 1970, c'était le Moyen-Âge, il n'y avait rien, détaille le Français, pas de services publics, pas d'infrastructures. Il n'y avait que 7 kilomètres de routes dans tout le pays ! Aujourd'hui, vous avez des autoroutes à 4 ou 6 voies, des écoles et des hôpitaux. Ce qu'on a fait en cinq siècles, ils l'ont fait en 40 ans."
Résultat, les Omanais vouent une grande et réelle adoration à leur sultan. En ce vendredi de fête nationale, sa photo est partout, sur les murs, sur les voitures. "Ça leur fait plaisir de mettre le portrait du sultan Qabous dans leur magasin, dans leur restaurant. Même les étrangers, en majorité d'Inde ou du Pakistan, vont mettre des portraits du sultan, c'est grâce à lui qu'ils ont pu venir travailler."
Un pays sûr
Paul Sistac vit depuis quatre ans à Oman. Toulousain, géologue de formation, il a travaillé quelques années en Amérique du Sud et en Afrique. Il est devenu guide en Namibie avant de rejoindre le sultanat. Son épouse est institutrice à l'école française de Mascate : "On est une famille, on a une petite fille. On cherchait un pays sûr, de bonnes conditions sanitaires pour élever un enfant. Et où il fait bon vivre avec un climat chaud. Oman tombait à pic !" Jusqu'à très récemment, le pays était fermé au monde. Il accueille désormais les touristes à bras ouverts.
Un premier tour opérateur français, Look Voyages, vient d'ouvrir un hôtel-club Lookéa à Al Mussanah, à 1h de Mascate, et propose des circuits à Oman. "Mon regret, c'est qu'il n'y a pas d'hébergements adaptés aux gens qui aiment la nature et la randonnée, témoigne Paul, comme des gîtes ou des maisons d'hôtes. On va tout de suite dans des hôtels, certes tout à fait charmants, mais qui ne correspondent pas toujours aux attentes des clients occidentaux."
Paul Sistac a 35 ans. Signe qu'il a envie d'y rester, il vient de monter à Oman sa société de guides, spécialisée dans les auto-tours.
Aller plus loin
Son site internet Oman Auto Tour
Aller à Oman avec Look Voyages
Le nouveau Club Lookéa d'Oman
Séjourner à l'hôtel Crowne Plaza Muscat à Oman
Aller à Oman avec Oman Air, vol quotidien Paris CDG -Mascate: les vols entre les deux capitales se font à bord d’un Boeing 787-Dreamliner. Prix à partir de 565€ en Economique et à partir de 2.328€ en Affaires. Informations et réservations: tél. 01 47 64 21 50 - www.omanair.com
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.