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Français du monde. Enfants d’expatriés : comment garder le lien avec le système scolaire français ?

Les enfants d’expatriés sont de plus en plus nombreux à utiliser l’enseignement à distance comme complément à leur formation locale en vue d’un retour en France.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'enseignement à distance avec le CNED. (LEMOINE / BSIP)

-> Du l’école au lycée, plus de 15 000 élèves sont inscrits aux cours du CNED (Centre national d’enseignement à distance), souvent pour garder un lien avec le système éducatif français. 

-> Entretien avec Christina Gierse, rédactrice en chef de Vivre à l'étranger.com, le site internet de la mobilité internationale du groupe Studyrama.

-> Quel est le principe du CNED ?

-> Cet organisme qui dépend du Ministère de l’Education nationale permet à des élèves, en France mais aussi à l’étranger, de suivre leur scolarité à distance. C’est un service payant, sur abonnement : compter de 450 à 995 euros par an selon le niveau. Ce montant couvre les ouvrages scolaires et le suivi par un enseignant diplômé, auquel l’élève envoie ses devoirs à corriger selon un calendrier précis.

-> Qui dit enseignement à distance, dit numérisation des documents ?

-> Oui et non. Il y a encore 10 ans, il fallait compter 30 kg de manuels scolaires par collégien et par an ! Aujourd’hui, une partie des ouvrages du CNED, qui sont des ouvrages spécifiques "deux en un" avec exercices intégrés, est digitalisée. Les devoirs scannés sont envoyées par mail pour être corrigés.

-> Le papier a-t-il pour autant complètement disparu ?

-> Non car le digital a ses limites et l’Education Nationale ne souhaite pas que les enfants, surtout les plus petits, passent leur journée devant un écran, même pour la bonne cause. Le papier n’a donc pas dit son dernier mot.

-> Quand on parle de cours à distance, on imagine des enfants travaillant seuls chez eux avec leurs parents. Est-ce la réalité ?

-> Pas vraiment. Sauf tour du monde ou isolement géographique, l’élève qui travaille totalement en solo est un cas peu fréquent. Même dans les pays dans lesquels les effectifs sont peu nombreux, il existe un dispositif qui permet à ces enfants d’être regroupés dans une classe  "multi-niveaux " avec un enseignant/référent du CNED.

-> Où trouve-t-on ces classes multi-niveaux ?

-> Il en existe une au Cap Vert où une douzaine d’enfants de niveau collège est regroupée dans une classe unique avec référent. Des classes multi-niveaux sont également créées à la demande de grandes entreprises qui ouvrent une filiale à l’étranger pour scolariser les enfants des salariés. On trouve ainsi une "classe école" Total au Gabon, et une autre ouverte par Renault à Wuhan, en Chine.

-> Au-delà du niveau, suivre l’enseignement français à distance est un bon moyen de garder le lien avec son pays d’origine…

-> Oui. De nombreux élèves inscrits au CNED sont scolarisés dans un établissement anglophone ou local faute de place dans un établissement français, ou pour des raisons financières, car la scolarité dans un établissement français à l’étranger coûte, à certains endroits, très cher. Ces élèves souhaitent garder un lien avec la France en vue de leur retour. Pour ces enfants, le CNED a ouvert en 2013 une filière "scolarité complémentaire internationale" qui permet de travailler les disciplines fondamentales afin de faciliter la réintégration dans un établissement français. Au collège par exemple, l’élève suivra les cours en français, maths et histoire-géo.

->  Qu'en est-il de la réintégration de ces enfants de la filière "scolarité complémentaire internationale" dans un cursus classique ?  

-> Aucune difficulté pour les élèves qui suivent une scolarité CNED standard, avec toutes les matières, équivalente à celle qu’ils suivraient en France. Pour ce qui concerne la scolarité complémentaire internationale, il n’est pas impossible que certains soient tenus de passer un test de niveau.

Lui écrire mailto: christina.gierse@studyrama.com

Aller plus loin

-> Le CNED (Centre national d’enseignement à distance). Les inscriptions pour l’année scolaire 2017-2018 sont ouvertes jusqu’en novembre. Téléphone : 05 49 49 94 94

-> Retrouvez ce dossier sur Vivre à l'étranger.com, le site internet de la mobilité internationale du groupe Studyrama

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