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Golshifteh Farahani : une star iranienne exilée en France

Sa beauté et son talent sont loués dans le monde entier. Golshifteh Farahani est une star du cinéma en Iran, son pays natal. Issue d'une famille d'artistes, opposants au Shah puis à Khomeiny, elle se destinait à une carrière de musicienne lorsque la comédie l'a rattrapée.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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En 2008, elle est choisie par Ridley Scott pour jouer aux côtés de Leonardo di Caprio dans Mensonges d'Etat , une superproduction américaine qui lui vaut une interdiction de sortie du territoire lorsqu'elle rentre chez elle. Elle est, depuis, en exil en France et sera à l'affiche du très beau film d'Atiq Rahimi Syngué Sabour le 20 février prochain.

Syngué Sabour est l'adaptation du roman d'Atiq Rahimi (Prix Goncourt
2008). L'histoire se déroule pendant la guerre d'Afghanistan. Golshifteh
Farahani interprète une femme qui veille son mari dans le coma et qui
progressivement lui confie ses secrets. Ces confidences vont lui permettre de
se libérer de ses désirs, de son corps. "J'ai essayé de jouer juste un personnage, pas un
symbole. Je pense que ça peut être comme ça dans tous les pays où il y a l'ombre
d'une religion. Partout où il y a une religion qui joue un grand rôle dans la
société, il y a des choses à cacher, le corps des femmes est toujours une
souffrance avec lequel elles ne peuvent pas prendre de plaisir. Cette
femme commence à se connaître quand elle comprend qu'elle peut prendre du
plaisir avec son corps.
"

Golshifteh Farahani est originaire d'Iran où la vie d'artiste
est très difficile
, mais cela ne la dérange en rien. "Je pense que j'ai
été choisie pour naître en Iran. J'ai eu la chance de pouvoir expérimenter un
pays où la pression du gouvernement sur les gens, sur les jeunes, sur les
femmes et les artistes est forte.
"

En 2008, elle part vivre en France après de nombreuses pressions dues au tournage de Mensonges d'Etat . Aujourd'hui, elle aimerait pouvoir retourner en Iran car elle adore son pays. Mais "si entrer en Iran est facile, c'est en sortir qui est plus compliqué. "

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