La face cachée du château de Fougeret : "Plus on avait peur, plus des choses troublantes se produisaient", raconte son actuelle propriétaire
À Queaux, dans la Vienne, le Château de Fougeret est bien connu des amateurs de paranormal et attire chaque année des milliers de visiteurs et de curieux. Ce château médiéval, à 40 kilomètres de Poitiers, a tout pour intriguer. D’abord, par son histoire, le lieu ayant été une forte place défensive durant la guerre de Cent Ans, ensuite par ses mystères. Ses propriétaires affirment que le lieu serait encore habité par l’esprit de ses anciens occupants. Franceinfo l’a visité.
Le château de Fougeret fascine autant qu'il divise. Certains saluent la renaissance de ce joyau du patrimoine, qui fut abandonné pendant un demi-siècle, d'autres n'y voient qu'un business florissant avec ses ateliers de spiritisme et nuitées à 80 euros organisés par les propriétaires. Véronique a conscience que ses propos peuvent surprendre. Elle dit ne chercher à convaincre personne et passe outre les critiques. "Il peut aussi bien se passer quelque chose que rien se passer du tout. Ce n’est pas une attraction", se défend -elle.
"Ce n'est pas un cirque ici, on n'est pas chez Walt Disney."
Véronique Geffroy, propriétaire du châteauà franceinfo
La famille Geffroy, malgré son attachement pour le château, n’y habite plus depuis plusieurs années. "Si je dois passer une nuit ici seule, je sais que je dormirai très peu, avoue Véronique. Je serai au taquet. La peur étant une énergie de basse vibration, elle n’est pas un sentiment positif. Pendant longtemps je ne voulais plus y aller. Mais François [ son mari] venait pour faire les travaux parce qu'il fallait bien l'entretenir. Plus on avait peur, plus des choses troublantes se produisaient", poursuit-elle.
"Un sacerdoce, mais un choix"
Des tracas trop fréquents qui poussent Véronique, en 2012, à revendre le château acquis trois ans plus tôt. Mais celui-ci est devenu invendable à cause de sa réputation, alors la famille y reste. À l’époque, son mari François tente de l’en dissuader. Véronique, ne trouvant aucun acquéreur, décide d’y rester mais la famille habite ailleurs, à quelques kilomètres. "Il y des travaux, de la fatigue, là on doit refaire une partie de la toiture…", énumère Véronique. "C'est un sacerdoce, mais c'est un choix. On part en vacances deux fois par an car il y a beaucoup de travail, mais aujourd’hui je me dis que je ne dois pas craquer. Fougeret nous a offert une sacrée évolution dans nos champs de conscience sur le monde de l'invisible et du subtil. Rien que pour ça, on lui doit beaucoup".
Peut-être pourrait-on résumer l'histoire du Château de Fougeret par cette réplique du film de 1962, l'avant dernier western de John Ford L'homme qui tua Liberty Valance : "Quand la légende est plus belle que la réalité, on imprime la légende".
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