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Expliquez-nous... la visite de François Hollande en Grèce

Visite officielle de François hollande ce jeudi à Athènes pour deux jours. Une visite très attendue.
Article rédigé par Angélique Kourounis
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (François Hollande et Alexis Tsipras à Athènes le 23 octobre 2015 © Maxppp)

En tout cas elle est  très médiatisée. C’est le  sujet numéro un dans toute la presse et même l’ensemble des médias du pays qui remettent au gout du joursun vieux  slogan des année 80  inauguré par un autre  président français, un autre François ,  Mitterrand : "Ellas  gallia simmaxia", Grèce, France, alliance. Pour la Grèce et surtout pour Alexis Tsipras, cette visite est une visite hautement  symbolique mais  pas seulement  des contrats doivent être signés.

 

Qu’attendent  les grecs exactement ?

Avant tout  Athènes espère en un soutien dans sa demande de renégociation de la dette  souveraine du pays qui avec les nouveaux prêts octroyés passe à 200% du pib. C‘est  énorme, c’est ingérable et il est illusoire d’espérer en une quelconque sortie de crise avec une dette pareille.  Alexis Tsipras a fait  de cette réduction de la dette la pierre angulaire de sa politique économique  la raison d’être du nouveau tour de vis imposé au pays en dépit de ses promesses électorales. Avoir le soutien de la France. Alexis Tsipras espère une prise de position officielle demain de François Hollande.

La France est interessée par des privatisations 

Une dizaine d’hommes et  de femmes d’affaire accompagnent le président français dans l’optique d’un positionnement  pour ces  futures  privatisations  qui vont  se faire dans tous les domaines, énergies, transports, infrastructures. La France est bien placée notamment  dans le domaine de l’énergie , mais il y a une guerre larvée que se livrent les entreprises allemandes et française et pour l'instant,  ce sont les allemands qui l’emportent. Les 14 aéroport régionaux ont été  vendus à l'allemand  Frapor alors que le français Vinci les voulaient aussi.

La déclaration gréco-française qui va être signée peut arranger cette situation ?

C‘est possible puisqu’elle va régir l’avenir des relations bilatérale entre les deux pays dans tous les domaines. Avec une priorité donnée aux transferts de savoir faire en matière d’administration publique et de fiscalité, un domaine ou la Grèce a particulièrement besoin de l’aide française. Mais on attend en fait la signature de plusieurs contrats, y compris dans le domaine de la culture et de l’éducation. Par exemple, il est question que le français soit plus enseigné en Grèce et le  grec moderne  plus enseigné en France .

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