Expliquez-nous... l'homologation des voitures

Sécurité, pollution, niveau sonore mais également harmonisation des gabarits des véhicules entre les pays. Ce sont des normes européennes qui s'appliquent à tous les constructeurs dans toute l’Union Européenne. En ce qui concerne les normes anti-pollution, depuis le 1er septembre, tous les véhicules neufs sont soumis à la norme Euro 6. Une norme qui fixe notamment de nouveaux plafonds d’émissions pour les oxydes d’azote émis par les véhicules diesel. Ces normes imposent des valeurs maximales pour les émissions de quatre polluants : les oxydes d'azote donc, le monoxyde de carbone, les hydrocarbures et les particules fines.

Le niveau sonore des véhicules est également contrôlé. En France, la direction de l’Environnement est l'autorité qui atteste de la conformité du véhicule. L'administration est chargée de s'assurer qu'un véhicule de conception nouvelle, modifié, reconstruit ou importé est conforme aux prescriptions techniques réglementaires concernant la sécurité et les nuisances. Cette étape est un préalable indispensable à l’obtention du certificat d’immatriculation.

Et concrètement comment sont organisés ces contrôles ?

En Europe, entre douze et treize millions de voitures sortent des chaines de montage des différents constructeurs chaque année. Les véhicules sont évidemment produits en série. Les constructeurs fournissent donc un prototype représentatif d’un de ces véhicules produits en série. L'UTAC est chargée par les autorités françaises de procéder aux essais pour établir la mise en conformité des voitures et de leurs équipements dans ses deux centres de Mortefontaine dans l'Oise et Montlhery-Linas.  L'UTAC est un groupe privé qui propose des essais et expertises techniques et certifications en tout genre dans le domaine automobile. C'est donc l'Utac qui réalise ces différents essais. Et c'est ensuite le Centre National de Réception des Véhicules à Montlhéry : ce que l'on appelait avant le service des mines qui finalise le dossier.

Et pourquoi ces tests concernant les émissions de polluants et également ceux concernant la consommation sont critiqués ?

Parce que ces tests ne sont pas très réalistes. Le constat est partagé par tout le monde ou presque y compris pas BXL qui va bientôt adopter  un nouveau cycle de tests conçu pour être le plus proche possible des conditions d'utilisation réelles des voitures. Ces mesures aujourd'hui sont en tout cas souvent très différentes avec celles effectués par exemple sur route en utilisation quotidienne.

En fait, personne ne roule comme le prévoit le cycle de tests imposés aux véhicules avant homologation : accélérations plus lentes, une dynamique de conduite sous-estimée et faible proportion réalisée à vitesse élevée.

Sans compter sur le savoir-faire des constructeurs qui maitrisent parfaitement ces mesures et peuvent optimiser les résultats. Mais cela n'a évidemment rien à voir avec le logiciel Volkswagen qui est lui un mécanisme permettant de dissimuler le niveau réel des émissions de gaz polluants.