Expliquez-nous... Carles Puigdemont
À quelques heures d'un discours attendu autant que redouté de Carles Puigdemont devant le parlement régional catalan, franceinfo se penche sur la personnalité et le parcours du président séparatiste de la Catalogne.
Un indépendantiste de longue date
La légende raconte qu'enfant, Carles Puigdemont ne trouvait pas d'« estelada » -la bannière catalane indépendantiste- et qu'il avait demandé à sa grand-mère de lui en tricoter une. Fils et petit-fils de pâtissier, il est né 1962 à Amer, village du Piémont Pyrénéen. Deuxième de huit enfants, il est envoyé à neuf ans en pension. Il a 13 ans à la mort de Franco, à peine 18 quand il rejoint le Parti Convergence Démocratique de Catalogne qui milite pour une plus grande autonomie de la région. A 20 ans, il cofonde les Jeunesses de Catalogne.
Passionné par la politique, les nouvelles technologies et le journalisme
Ancien étudiant en philologie, polyglotte, il parle cinq langues : Le catalan, le castillan, le français -langue dans laquelle il a accordé plusieurs interviews- l'anglais et le roumain -la langue de son épouse- et c'est en plusieurs langues que ce féru de réseaux sociaux intervient régulièrement sur Twitter, retweetant d'ailleurs parfois articles et interviews de médias français.
Le début de sa carrière politique en tant que telle est assez tardif. Il a d’abord été journaliste. A 19 ans, il entre au quotidien El Punt dont il devient ensuite rédacteur en chef. Il a aussi été à la tête d'une revue en anglais Catalunya Today et a créé l'
Elu député au Parlement de Catalogne en 2006, il est devenu, en 2011, maire de Gerone. Pour faire connaître sa ville, il y accueille le tournage de la série Game of Thrones.
Une détermination à toute épreuve
C'est presque par hasard qu'il est devenu président de la Généralité de Catalogne. "Une arrivée à la dernière minute, accidentelle, par une porte dérobée" comme il le dit lui-même, qui l'a mené à la tête d'une majorité indépendantiste allant du centre-droit pro-européen dont il est issu à l'extrême gauche.
Jusqu'au-boutiste et intransigeant disent ses détracteurs, honnête et têtu pour ses amis, Carles Puigdemont est souvent moqué pour son look d'étudiant, sa coiffure à la Beatles, qui cache surtout les cicatrices d'un grave accident de la route. C’est d’ailleurs l’un de ses rares points communs avec le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy. Ils ont également en commun d'être décrits comme des coureurs de fond qui n'abandonnent jamais.
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