Marie Papet, bénévole aux Restos du cœur : "Je voulais faire du bénévolat qui a du sens"
"On ne donne des produits qu'en très bon état, on est très stricts sur la qualité." Dans son centre des Restos du cœur de Fleury-les-Aubrais (Loiret), Marie Papet fait la visite et présente son équipe. Il y a quatre ans, arrivée à la retraite après une grande carrière dans le domaine scientifique, Marie a décidé de s'engager aux Restos du cœur. "Ce qui m'a donné envie de pousser la porte du centre, c'est de faire du bénévolat qui a du sens, d'essayer d'aider les autres, confie-t-elle. J'ai commencé à faire du tri de fruits, de légumes, vérifier les dates limites de consommation des yaourts etc". Le bénévolat est devenu un job à plein temps pour Marie.
"C’est juste des situations intolérables et nous, les petits bénévoles très humbles, si on arrive à débroussailler des histoires compliquées, c’est chouette."
Marie Papet, bénévole au Restos du cœurà franceinfo
Depuis trois ans, les Français sont secoués et attaqués à leur porte-feuille. Marie Papet a vu "un grand changement ici au moment du Covid", relate-t-elle, parlant des travailleurs qui n'arrivaient pas à finir leurs fins de mois. "Nous avions à coeur de rester ouvert malgré le Covid parce qu’on s’est rendu compte que les gens avaient faim, explique-t-elle, et qu'il fallait qu’on soit là pour servir, et heureusement parce qu’on a augmenté de presque 25% la fréquentation du centre à ce moment-là." Le centre a créé un jour spécial d’ouverture : le samedi matin pour les jeune salariés pauvres "parce qu’ils ne pouvaient pas venir chercher à manger pendant la semaine, du fait qu’ils travaillaient."
Environ 1 000 familles sont accueillies dans le centre, soit à peu près 2 500 personnes à nourir par semaine. L'équivalent de six repas sont donnés à chaque personne. Pour Marie Papet, "il faut s’inquiéter de voir que les Restos du cœur existent toujours et qu’on a de plus en plus de familles précaires qui ont besoin de nous. Après, quand je vois le travail des bénévoles et l’implication des Français qui essaient toujours d’être solidaires, c’est plutôt le bon côté."
"Essentielles", un podcast franceinfo de Salhia Brakhlia, à retrouver sur le site de franceinfo, l'application Radio France et plusieurs autres plateformes comme Apple podcasts, Podcast Addict, Spotify, ou Deezer.
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