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En route vers Paris 2024. A la découverte du rugby fauteuil

Cécilia Berder, membre de l'équipe de France d'escrime, revisite l'actualité olympique en vue des Jeux de Paris en 2024. 

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Berder
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Rio de Janeiro, 18 septembre 2016. L'australien Ryley Batt en pleine action contre l'américain Josh Brewer durant le match de rugby fauteuil au Jeux paralympiques de Rio 2016.  (BUDA MENDES / GETTY IMAGES SOUTH AMERICA)

Alors que le célèbre tournoi des VI nations vient de commencer, "En route vers Paris 2024" met en lumière une discipline similaire : le rugby fauteuil.

Simplement similaire car le rugby fauteuil incorpore des attributs de volley avec le ballon ou de basket-ball.

Côté règles : c'est simple

Deux équipes de 4 joueurs s'affrontent sur un terrain de basket et pour marquer un point, le porteur du ballon doit franchir la ligne de but adverse avec les deux roues de son fauteuil. La ligne d'en-but est matérialisée par des cônes espacés de 8 mètres.

Un match se déroule en 4 périodes de 8 minutes. L'équipe qui attaque a 40 secondes pour remonter le terrain et tenter de franchir la ligne adverse.

Australie Sydney, 24 octobre 2018. L'équipe de Nouvelle-Zélande en plein Haka avant le match de rugby fauteuil contre l'Australie aux jeux Invictus de Sydney. (MARK METCALFE / GETTY IMAGES ASIAPAC)

Un engagement total

Le rugby fauteuil est un sport très rapide, impressionnant par l'engagement physique et par le bruit assourdissant des chocs entre les fauteuils des athlètes. Les athlètes n'ont pas le droit de se toucher, en revanche leurs fauteuils peuvent se percuter à plein élan.

Un autre élément atteste de cette ardeur : avant de se faire appeler rugby fauteuil, ce sport s'appelait le murder ball. Les joueurs le disent sans sourciller : un joueur à terre, qui tombe de son fauteuil après un choc, est un joueur qui ne pourra pas se relever tout seul, donc cela fait gagner du temps.

Jonathan Hivernat, la référence du rugby fauteuil tricolore, capitaine de
l'équipe de France et du stade toulousain évoque sa passion : "c'est un sport
de dingue qui allie puissance, engagement et stratégie de jeu. On a encore
un peu cette image que les personnes en situation de handicap sont
fragiles. À travers cette pratique, on casse tous ces préjugés".

Le rugby fauteuil n'est pas simplement un sport violent, il faut être aussi un fin stratège

Aujourd’hui, les plus doués à ce sport sont les Japonais, les Américains, les Australiens ou encore les Canadiens... Le Canada : la terre où ce sport est devenu célèbre à la fin des années 70. La France n'est pas en reste dans ce sport de stratège. Elle a terminé 5e des Mondiaux cette année. Un sport de stratèges car suivant votre position sur le terrain, vous n'avez pas les mêmes missions, ni les mêmes fauteuils.

Les attaquants ont des fauteuils plus courts, arrondis, plus performants. Les défenseurs ont eux des fauteuils plus longs et plus efficaces. Leurs pare-chocs permettent de mieux freiner et de mieux percuter les attaquants adversaires.

Jonathan Hivernat nous explique l'importance de bien trouver sa place sur le terrain : "Il y a plusieurs systèmes où les joueurs se positionnent pour bloquer, d'autres sont là pour mener et mettre la pression. Ce jeu est comme un échiquier où on avance chaque pion en contrecarrant les plans de l'adversaire".

Toute l'actualité de l'équipe de France de rugby fauteuil.

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