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En Espagne, les ventes d'une marque de chips explosent grâce au film "Parasite"

Une marque de chips espagnoles est devenue une star du cinéma depuis le triomphe au cinéma du film "Parasite" et son succès aux Oscars. Les ventes de chips "Bonilla a la vista" ont augmenté de 150% sur internet.

Article rédigé par Mathieu de Taillac - Édité par Pauline Pennanec'h
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
César Bonilla, le directeur de l'entreprise de chips espagnoles "Bonilla a la vista" à Arteixo, en Galice, le 10 février 2020. (MONCHO FUENTES / EFE / EPA)

En Galice, au nord-ouest de l’Espagne, c'est dans une petite commune que sont fabriquées les chips “Bonilla a la vista”, devenues de véritables stars… de cinéma. On peut même dire qu’elles ont gagné un Oscar !

La marque a été obligée d’augmenter la cadence de production depuis qu’un parquet de leurs chips est apparu dans le film Parasite, l’oeuvre du Coréen Bong Joon-ho, qui a obtenu quatre récompenses aux Oscars, dont celle du meilleur film. L'entreprise vient d’embaucher quatre personnes pour faire face à la hausse de la demande. Les commandes sur internet se sont envolées : + 150% !

Le plus bizarre, c’est peut-être qu’on voit à peine les chips dans cette scène. Une boîte apparaît discrètement sous une table à laquelle est assise la famille du film. C’est tout à fait fortuit, assurent les producteurs du film et les producteurs de chips. Il y avait différents aliments dans cette cuisine, dont les fameuses "Bonilla a la vista".

Les Coréens friands de ces chips espagnoles

Comment ont-elles atterri là ? Il faut savoir que les Coréens sont de grands consommateurs de cette marque de chips. Ce n’est pas une blague : la Corée du Sud est le premier pays importateur de "Bonilla a la vista". C’est simple, sur les 60 tonnes exportées annuellement, 40 tonnes, soit les deux tiers, partent en Corée.

Il y a quelques années, des hommes d’affaires coréens avaient fait un petit tour d’Espagne, voulant signer des contrats. Ils sont tombés sur le patriarche de la famille, César Bonilla, octagénaire, et le courant est passé. C'est ce qu'il racontait en 2018 à la télévision régionale galicienne, avant la sortie du film.

On est présent en Corée, et ils ne sont pas idiots là-bas, ils veulent uniquement des boîtes de conserve, c’est là-dedans que ça se conserve le mieux.

César Bonilla

à la télévision espagnole

"C’est arrivé un peu par hasard, ces boîtes, poursuit le patriarche. C’est parce qu’on était une fabrique artisanale. Au début on me disait 'Tu es fou, tu utilises de l’huile d’olive, des boîtes, on dirait des pots de peinture !'. Et finalement, regarde où l’on est arrivé", racontait l'octogénaire.

Visiblement les Coréens adorent la fameuse boîte de 500 grammes. Elle coûte 13 euros en Espagne, et l’équivalent de 23 euros, tout de même, en Corée. 

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