Cet article date de plus de sept ans.

En direct du monde. À Singapour, des start-up asiatiques réfléchissent à une alimentation durable pour nourrir la planète

Comment nourrir 10 miliards d'êtres humains à l'horizon 2050 sans abîmer encore plus notre planète ? Des start-up réunies à Singapour ont planché sur ce défi.

Article rédigé par franceinfo, Alexis Morel - Margaux Bede
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le konjac est une plante en Asie utilisée comme nourriture. Elle peut remplacer y compris des fruits de mer.
 (GARO / PHANIE)

Un concours de start-up, le Future Food Asia Award, s'est déroulé vendredi 26 mai à Singapour. Le défi qui leur était lancé : comment bien manger sans épuiser nos ressources naturelles, ni dévaster l’environnement dans lequel nous vivons, avec une démographie et une urbanisation croissantes.

La réponse passe, par exemple, par des nouvelles sources de protéines. Pour sauver le monde et surtout l’océan, Eugene Wang, entrepreneur taïwanais, a créé la start-up Sophie’s Kitchen. L’idée : remplacer des crevettes et poissons en tout genre par une plante asiatique : "Cette plante appelée konjac est en fait utilisée par les Chinois et les Japonais depuis plus de 500 ans. La texture de cette plante est assez proche du crustacé. C’est pour ça que j’ai eu l’idée d’utiliser la farine de konjac pour fabriquer des calamars, des crevettes et même du saumon."

Nous avons également rencontré le "Uber de l’agriculture", Farm Friend, une start-up chinoise qui met en contact des pilotes de drones et des fermiers pour déverser, en plus petites quantités, des pesticides dans leurs champs. Dana Hou est la cofondatrice de Farm Friend : "Pour améliorer l’industrie de l’alimentation durable, il faut s’attaquer à l’amont et non à l’aval. Et je pense qu’en utilisant une meilleure technologie on peut vraiment nourrir le système avec une meilleure production alimentaire."

Il y a un effet de mode autour de l'alimentation durable, mais d’un autre côté, le sujet ne risque pas de disparaître. Les bonnes idées sont nombreuses, mais pour qu’elles aient un réel impact, il faut de l’argent. Et c’est ce qui coince aujourd’hui, selon Jason Clay, vice-président de l’association WWF aux Etats-Unis en charge de la transformation des marchés : "On n’a pas encore vu d’investisseurs qui s’accordent à participer financièrement et identifier un problème, ni à inviter des entrepreneurs à le résoudre. Si on s’accorde sur trois ou quatre problèmes à résoudre, il faut ensuite rassembler les investisseurs pour définir une trajectoire. Si on commence à partager nos informations, nous apprendrons plus vite." Selon les Nations unies, la planète devrait accueillir un milliard d’humains en plus d’ici 2030.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.