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Au Canada, un jeu de rôle pour s'entraîner à la lutte contre Daech

Les hauts-gradés de l'armée canadienne ont pris l'habitude de tester leur stratégie via... des jeux de société. Le dernier en date s'inspire de l'actualité au Moyen-Orient.
Article rédigé par Alexis Morel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (photo d'illustration © Gettyimages)

"La crise de Daech " se joue avec six équipes: Daech, le gouvernement irakien, le gouvernement régional du Kurdistan, les milices sunnites, l'Iran et les États-Unis. En début de chaque partie, les factions ou puissances étrangères élaborent un plan d’action et des stratégies. Elles peuvent aussi passer des accords secrets, sans que leurs adversaires ne soient au courant. C’est un professeur de science politique, Rex Brynen, enseignant à l’Université Mc Gill à Montréal qui a eu l’idée de ce jeu, en collaboration avec un commandant de l’armée britannique. Ils l’ont proposé cet automne à un centre de formation militaire aux Etats-Unis. 

Ce jeu n'a pas d'application concrète sur le terrain et les théâtres d'opération. C’est plutôt une façon pour les militaires et les stratèges de réfléchir à des actions possibles, d’élaborer des scénarios, exactement comme ils le font déjà lors d’une réunion classique. Mais ces outils ludiques ne sont pas vraiment nouveaux. L'armée prussienne utilisait un jeu baptisé Kriegsspiel (Le Jeu de la Guerre ) pour planifier ses campagnes militaires. Et il semble qu'Henry Kissinger, le célèbre secrétaire d’état américain, adorait jouer à Diplomatie , qui consiste à monter des alliances pour conquérir l'Europe.

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