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À Sydney, en Australie, le projet de privatisation de Bondi Beach fait polémique

Des investisseurs souhaitent convertir 2% de la plage la plus fréquentée de la ville avec un ticket d'entrée de près de 50 euros. "La plage appartient à tout le monde", clament les opposants qui ont lancé une pétition.

Article rédigé par franceinfo - Grégory Plesse, édité par Valentine Joubin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
La plage de Bondi à Sydney (Australie), le 5 octobre 2020. (DAVID GRAY / AFP)

La mythique plage de Bondi à Sydney en Australie, très prisée des surfeurs du monde entier, va-t-elle devenir payante ? Des investisseurs souhaitent privatiser une partie de la plage, avec parasols, chaises longues et avec un accès payant. Le projet est très loin de faire l'unanimité.

Une pétition recueille 30 000 signatures 

"Ce qu’il y a de mieux avec les plages australiennes, c’est qu’elles sont toutes gratuites, et qu’elles sont ouvertes à tout le monde, défend Mikkie, que nous croisons à Bondi Beach, un dimanche ensoleillé. Et puis, je pense que ca nuirait à la beauté de la plage". 

Richard, originaire de Suède, est exactement du même avis. Il affirme qu'en matière de plage, c’est la devise de la République française qui doit s’appliquer : "La plage appartient à tout le monde, et c’est comme ça depuis des années. Moi je crois en l'égalité… Un peu comme les Français… Égalité, Fraternité !" Comme un air de révolution sur la plus célèbre plage de Sydney. Une pétition pour s'opposer à ce projet a d'ailleurs été lancée et a déjà été signée par plus de 30 000 personnes. 

À y bien chercher, on finit quand même par trouver des défenseurs de la privatisation,à l'image de Karen, qui pense qu’une petite touche d’Ibiza ou de Saint Tropez à Bondi Beach, ne serait pas une mauvaise idée : "C’est génial. Et puis c’est sûr, on aura un transat, des serveurs, un DJ. C’est trop cool !" 

Près de 50 euros l'entrée

L’idée des investisseurs, est bel et bien de faire d'une partie de la plage un carré ultra VIP. D'après les informations qui ont fuité dans la presse, le tarif serait fixé autour de 80 dollars pour deux heures, soit une cinquantaine d’euros. "C'est de l'élitisme, regrette Dick, un père de famille amateur de surf. Il s'agit pour les riches d'exclure les gens normaux. Et puis la plage est déjà bondée, alors pourquoi empirer la situation au bénéfice d’une poignée de gens riches et exclure les autres ?"

De fait, Bondi, est de loin la plage la plus fréquentée de Sydney. Durant les beaux jours, on y compte plus de 40 000 personnes. Et même si une plage privée sur seulement 2% de sa surface, ça n’a pas l’air énorme, cela reviendrait à priver 800 personnes d'un accès gratuit à la plage.

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