Protéger les femmes migrantes dans le respect du genre
Son mari qui voulait lui offrir une vie meilleure, l’avait confiée avec leur petite fille à un homme, qui lui a confisqué papiers, argent et téléphone portable, l’a frappée, violée, lui interdisant tout contact avec son époux. Fatima n’est qu’un exemple de ces milliers de femmes et jeunes filles qui font le voyage vers l’Europe, seules avec leurs enfants, et qui constituent aujourd’hui selon Filippo Grandi, le Haut-commissaire des Nations-Unies pour les réfugiés, pratiquement les deux tiers des migrants qui arrivent sur notre sol.
Des mesures déjà en partie prévues par la révision des procédures européennes d'asile et de migration, mais qui tardent à être appliquées sur le terrain, regrette Sylvie Guillaume, vice-présidente socialiste du Parlement européen. Ses collègues du Parti populaire européen dont la Française Elisabeth Morin-Chartier, ont quant à elles interpellé la Commission européenne pour qu'elle débloque des moyens et aide des associations comme "Gynécologie sans frontières" à améliorer les conditions d'accueil souvent insalubres et insécures des migrantes et réfugiées.
" L’Europe est face à un moment de vérité"
"Il est temps pour elle d’affirmer les valeurs sur lesquelles elle s’est construite", a conclu le Haut-Commissaire des Nations-Unies pour les réfugiés.
Filippo Grandi s’est dit "profondément préoccupé par tout arrangement qui impliquerait un retour indiscriminé de personnes entre l’Union européenne et la Turquie", alors que, conformément au droit international, chaque pays doit assumer "la responsabilité d’examiner la demande d’asile, protéger un réfugié du refoulement et s’il obtient l’asile, lui permettre d’en bénéficier conformément aux standards internationaux et avoir pleinement et réellement accès à l’éducation, à l’emploi, aux soins de santé et si besoin à l’aide sociale" .
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