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Pourquoi l'Europe continue-t-elle à enfermer les enfants ?

Le Conseil de l'Europe veille à protéger les enfants, y compris ceux des migrants. Il met en garde contre les effets négatifs à long terme de la rétention, sur leur santé mentale, leur développement, leur apprentissage, leur fonctionnement social. Et appelle les 47 États membres à tout faire pour l'éviter, en changeant les lois, en mettant systématiquement en avant l'intérêt supérieur de l'enfant.
Article rédigé par Anja Vogel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (Enfants de migrants à la frontière gréco-macédonienne © Maxppp)

 40.000 enfants passent chaque année par les centres de rétention en Europe. Un nombre qui a logiquement explosé avec l'afflux de réfugiés. Des mineurs, accompagnés ou non de leurs parents, et privés de liberté. Pour quelle faute commise ? Simplement pour avoir aspiré à préserver sa vie et à recouvrer la liberté.

Et qui, même pour une durée de rétention brève, aura des conséquences à long terme sur leur santé physique et mentale, sur leur développement cognitif et social.

C'est ce que souligne la parlementaire libérale suisse Doris Fiala, membre de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, Rapporteure Générale sur "L'arrêt du placement en rétention d'enfants migrants". Elle vient d'organiser une table ronde à Strasbourg sur les effets négatifs de la rétention des enfants migrants et prépare un rapport pour inciter les parlementaires des 47 États à faire pression sur leurs gouvernements dans ce sens.

Des efforts qui s'inscrivent dans le cadre de la campagne européenne "Children in detention" de l'Assemblée parlementaire, et de la campagne avec pétition "End immigration detention of children", lancée par les Nations-Unies à la lumière de la Convention internationale des droits de l'enfant.

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