Cet article date de plus de treize ans.

Faciliter la mobilité professionnelle tout en protégeant les citoyens

Permettre aux professionnels de s'installer dans un autre Etat membre est une priorité pour l'Union, c'est aussi une demande très forte des citoyens. Et pourtant de nombreux obstacles demeurent. Une carte professionnelle et un système d'alerte européens permettront de simplifier les procédures, notamment pour les personnels soignants, tout en protégeant la santé des patients.
Article rédigé par Anja Vogel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

 

Selon une
enquête Eurobaromètre, 53% des jeunes
Européens se verraient bien travailler à l'étranger. Or l'un des principaux
obstacles est bureaucratique: il s'agit de
la difficulté à faire reconnaitre ses qualifications professionnelles; c'est d'ailleurs l'une des plaintes les plus
fréquemment enregistrées auprès des institutions européennes. Bruxelles a donc
décidé de revoir la directive sur la reconnaissance des qualifications
professionnelles, qui date de 2005,
afin de rendre les procédures plus simples, plus rapides et plus efficaces.

 Au sein de ce qu'on
appelle le marché unique, l'Union réglemente 4700 professions, divisées en
quelque 800 catégories. Les procédures sont longues, complexes, parfois payantes. A tel point que le Parlement européen et les Etats membres
souhaitent même réduire leur nombre. Mais dans cette liste, il y a 7 professions
pour lesquelles l'Union garantit une reconnaissance automatique: les médecins,
les dentistes, les pharmaciens, le personnel soignant, les sages-femmes, les
vétérinaires et les architectes. La plupart répondent d'ailleurs à un
réel besoin. Pour ces professions là il ne devrait plus y avoir aucun
problème. Le Parlement européen
vient en effet de se prononcer pour
la mise en place d'une carte professionnelle européenne, reliée à un système d'échange
électronique, connecté aux autorités publiques européennes, appelé le système
d'information du marché intérieur. Cette carte repose sur la base du
volontariat. Y seraient enregistrées
toutes les données professionnelles et autres diplômes justifiant les
qualifications requises.

En même temps il s'agit de
garantir la sécurité des citoyens, surtout dans le domaine de la santé. Un
mécanisme d'alerte empêchera des professionnels suspendus ou radiés dans leur
pays d'exercer dans un autre Etat membre. Le Parlement européen veut par ailleurs clarifier les règles
en matière d'exigence linguistique (La
compréhension est parfois vitale là aussi). Et propose
d'étendre ce système de reconnaissance automatique à bien plus que ces 7
professions.

Renforcer la mobilité des
professionnels est l'une des 12 priorités de l'acte pour le marché unique, le
plan d'action de Bruxelles pour améliorer son fonctionnement. Le Commissaire
européen au marché intérieur, le Français Michel Barnier, présentera ses
propositions le 20 décembre. Parlement européen et Etats membres s'efforceront
ensuite de parvenir à un accord d'ici fin
2012.

 

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