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Face au terrorisme, l'UE prône sang-froid, fermeté et solidarité

Réunis en session à Strasbourg cette semaine, les dirigeants de l'Union et les députés européens ont à nouveau rendu hommage aux 130 morts et 350 blessés des attentats du 13 novembre à Paris, ainsi qu'aux 12 agents de la garde présidentielle tués ce mardi 24 à Tunis. Ils ont progressé dans le renforcement de la lutte contre le terrorisme, notamment contre la radicalisation sur internet.
Article rédigé par Anja Vogel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Drapeau français en berne au Parlement européen à Strasbourg en hommage aux victimes des attentats de Paris © European Union 2015 - EP Louise WEISS building)

Comment assurer la sécurité des citoyens en évitant un état d’urgence permanent ? Si la présidence luxembourgeoise de l’Union se montre totalement solidaire de la France dans la condamnation des attentats, comme dans la volonté de combattre le "fléau " du terrorisme, le ministre Nicolas Schmit a rappelé dans l’hémicycle du Parlement européen que cette réponse "ferme et déterminée " devait se faire "dans le calme ", conformément au droit international et aux valeurs inscrites dans la Charte des droits fondamentaux.

Dérogation prévue en cas de guerre ou d’autre danger public menaçant la nation

Au même moment, de l’autre côté de l’Ill qui sépare les deux institutions à Strasbourg, le Conseil de l’Europe était informé par la France de sa décision de déroger à certains droits garantis par la Convention européenne des droits de l’homme, "dans le cadre de l’état d’urgence instauré à la suite des attentats de Paris" . Dérogation prévue par l’article 15 de la Convention, "en cas de guerre ou d’autre danger public menaçant la vie de la nation" .

En prévenant la radicalisation, insiste le Parlement européen, qui se prononçait cette semaine sur le rapport de l’ancienne garde des sceaux Rachida Dati, préparé au lendemain des attentats de janvier contre Charlie Hebdo et l’Hyper Casher. Hasard du calendrier : preuve aussi de l’urgence de cette question.

Alors que l’Union européenne veut mettre en place des "contrôles systématiques et obligatoires " à ses frontières extérieures, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, met en garde contre "l’amalgame dangereux entre réfugiés et terroristes ". Il appelle à "réanimer l’esprit de Schengen, partiellement comateux ". Et il souhaite surtout une meilleure coopération entre services de renseignement, rappelant que les dirigeants de l’Union s’y étaient engagés dès le lendemain des attentats de New York en 2001, et que ce dossier n’a pas véritablement progressé depuis.

Enfin Parlement, Conseil et Commission se sont engagés à approuver avant la fin de l’année la mise en place d’un PNR européen, fichier rassemblant les données sur les passagers aériens, "y compris pour les vols intra européens ", a plaidé Jean-Claude Juncker.

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