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En direct de l'Europe. Solidarité et union européenne contre le terrorisme

Après l'attentat de Manchester lundi 22 mai, il a été question toute cette semaine de sécurité et de coopération européenne pour lutter contre le terrorisme..

Article rédigé par franceinfo - Romane Porcon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Mémorial improvisé après l'attentat terroriste du 22 mai 2017, à la sortie du concert d'Ariana Grande à Manchester, en Grande-Bretagne. (GETTY IMAGES)

Beaucoup d'émotion, de solidarité au lendemain des attentats de Manchester mais aussi une volonté forte de travailler main dans la main contre le terrorisme. A la Commission Européenne, les drapeaux étaient en berne. Quant au président, Jean-Claude Juncker il tweetait : "Demain nous travaillerons côte à côte pour nous défendre. Ils nous ont sous-estimés." 

Le gouvernement français lui aussi a rapidement réagi. Pour Marielle de Sarnez, la ministre des affaires européennes, la solidarité européenne est indispensable : "le terrorisme n'a malheureusement pas de frontière, on l'a vu ces derniers mois, ces dernières années, nous devons, c'est absolument vital tout faire pour travailler ensemble pour éradiquer ce fléau qu'est le terrorisme."

Favoriser l'échange d'informations

Il existe déjà beaucoup d'outils pour lutter contre le terrorisme avec notamment la création en janvier 2016 d'un centre européen de lutte contre le terrorisme au sein d'Europol. Mais pour la ministre des affaires européennes, on peut encore améliorer la coopération. "On peut favoriser cet échange de fichiers, d'informations même si on sait que certains pays ont tendance à garder quelques informations pour eux, il faut favoriser cet échange d'information qu'on peut passer sur les suspects. Il y a des choses très concrètes comme le mandat d'arrêt européen, comme ça on peut accélerer le transfert d'un suspect d'un pays à l'autre, de la même manière la volonté de lutter avec la cybersécurité contre la propagation du terrorisme sur certains sites en particulier sur internet."

Sur le plan national, le Royaume Uni, a relevé le dispositif d'alerte terroriste au niveau critique et un millier de soldats ont été déployés dans les lieux jugés sensibles. En France, Emmanuel Macron a annoncé vouloir prolonger jusqu'au 1er novembre l'état d'urgence.

L'état d'urgence en question

De plus en plus de sécurité donc mais pour Sylvie Guillaume, la vice-présidente du Parlement Européen, état d'urgence et protection des libertés ne sont pas incompatibles: "Ce que nous devons rechercher c'est l'équilibre, on ne peut pas négliger par exemple le fait que, dans le domaine de la surveillance, la question des données personnelles est importante. Donc, il faut avoir les outils qui permettent d'avoir ce bon équilibre. C'est le rôle au parlement européen des parlementaires qui sont ce point d'équilibre entre la lutte contre le terrorisme et le respect des libertés individuelles."

Du côté de Matignon, on explique en tout cas que "l’état d’urgence ne peut durer indéfiniment, mais qu’il faut organiser son arrêt. Le président souhaite d'ailleurs une nouvelle loi contre a menace terroriste, qui n’a jamais été aussi élevée.

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