En direct de l'Europe. Environnement et santé : la marche des "cobayes" reçoit le soutien du Parlement européen
Partie de Fos-sur-Mer le 1er mai, la marche "Vérité et justice pour la santé environnementale" s'est achevée en apothéose cette semaine au Parlement européen à Strasbourg.
La marche "Vérité et justice pour la santé environnementale" partie de Fos-sur-Mer le 1er mai, s'est achevée cette semaine au Parlement européen, où elle a trouvé le soutien escompté dans la lutte contre la pollution et les décès prématurés qui y sont souvent liés.
"Malbouffe, pollution, expositions aux produits toxiques, lobbies, BASTA !"
C'est avec ce mot d'ordre que les marcheurs "Tous cobayes" viennent de traverser la France pendant deux mois pour réclamer "vérité et justice pour la santé environnementale". Une soixantaine d'étapes pour alerter sur l'explosion actuelle des maladies chroniques liées à la dégradation de notre environnement, rendre visibles les victimes isolées, les soutenir, les fédérer, exiger la reconnaissance des responsabilités, une justice indépendante, et obtenir réparation.
Une marche festive pour éveiller les consciences
Co-initiée par l'eurodéputée du groupe des Verts Michèle Rivasi avec une centaine d'associations, dont 50 représentant des victimes de maladies liées à la pollution, aux pesticides, à l'amiante ou aux effets secondaires, parfois graves de certains médicaments, cette marche festive visait à créer un mouvement citoyen pour éveiller les consciences, mais aussi à appeler les politiques à prendre leurs responsabilités, à reprendre la main sur les lobbies et à privilégier toujours l'intérêt général et la santé des citoyens :
Nous ne voulons plus mourir empoisonnés, asphyxiés, intoxiqués : refusons d'être des cobayes ; ne laissons pas les lobbies nous gouverner !
Après une arrivée en fanfare à Paris le 30 juin, une délégation de marcheurs a été reçue le 2 juillet par le cabinet de Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique et solidaire. Le lendemain, après un ultime rassemblement devant le Parlement européen à Strasbourg, auxquels se sont joints plusieurs eurodéputés Verts et socialistes comme Karima Delli, Yannick Jadot, José Bové, Pascal Durand ou Guillaume Balas, une autre délégation, menée par Michèle Rivasi, a été reçue par le cabinet du président Antonio Tajani.
Le Parlement européen a souvent été précurseur
Il a voté maintes résolutions et directives pour des mesures exigeantes et contraignantes, généralement revues à la baisse ensuite par les États membres. Mais le combat se mène à l'échelle mondiale. À la rentrée, les marcheurs cobayes travailleront avec les services du Parlement européen à un texte soutenant une résolution des Nations Unies pour réduire de 30% les décès prématurés, de plus en plus souvent liés à la pollution et à l'exposition aux produits toxiques.
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