La boxeuse Estelle Mossely aimerait être le porte-drapeau de l'équipe de France olympique

Chaque semaine, Théo Curin embarque dans son taxi, des championnes et des champions liés aux Jeux de Paris 2024. Voyage ici en compagnie de la boxeuse Estelle Mossely, championne du monde et championne olympique en 2016.
Article rédigé par Fabrice Rigobert, Théo Curin
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
La boxeuse Estelle Mossely a déjà été championne du monde et championne olympique en 2016. Elle est ici en compagnie de Théo Curin. (ANNE BAYARD)

Demain les Jeux est un rendez-vous en partenariat avec France 3, dans le cadre de l'émission Aux Jeux, citoyens ! Le vice-champion du monde de paranatation, Théo Curin, devient Théo le Taxi, et embarque dans sa voiture une personnalité ou un champion, en lien avec les Jeux de Paris 2024. Il est aujourd'hui en compagnie d'Estelle Mossely. Une expérience que Théo Curin raconte à Fabrice Rigobert.

franceinfo : L'athlète que vous avez véhiculé cette semaine dans votre taxi, Théo, est une boxeuse, jeune maman ?

Théo Curin : Oui, Estelle Mossely a été sacrée championne olympique de boxe aux Jeux olympiques de Rio, en 2016, et elle est maman de deux enfants. Je l'ai d'ailleurs amenée les récupérer à l'école. Avec eux, elle vit pleinement sa vie de sportive et leur fait tout partager, comme elle me l'a expliqué.

"C'est un moyen de les éduquer. Ils voient, à l'entraînement, si j'ai mal ou non, ils comprennent que je me fixe des objectifs, et quand il y a des échecs, comment on doit rebondir. Ils font aussi du sport, mais pas de la boxe !" Estelle a eu ses deux enfants après son titre olympique à Rio, un titre qui reste son plus beau souvenir, le plus intense à ses yeux, d’autant plus qu'elle l'a obtenu le jour de son anniversaire.

On se souvient en effet du drapeau bleu blanc rouge sur ses épaules. Elle aimerait le porter lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Paris. C'est son souhait ?

Oui, Estelle Mossely rêve d'être le porte-drapeau de l'équipe de France. Aussi, je l'ai accueillie dans mon taxi avec un mini-drapeau ! Nous avons aussi parlé d'un autre de ses objectifs : sa future reconversion. Rien à voir avec le sport. Avec le petit drapeau, j'avais glissé un gâteau particulier, blanc, très sucré, en clin d'œil à ses origines et qu'elle a tout de suite reconnu.

"C'est un gâteau ukrainien ! Parce que ma maman est ukrainienne, mon papa est congolais, et ce gâteau s'appelle le Kiev. Un excellent dessert, mais à ne pas manger avant la pesée... En tout cas, cela pourrait être un projet d'ouvrir une pâtisserie, à ma retraite sportive, à 40 ans."

Il y a encore un petit peu de marge, Estelle a 31 ans, elle reste très engagée dans son sport, et pas seulement ?

En effet, elle aimerait que son parcours puisse servir à d'autres femmes. Pour cela, Estelle a créé une association : "Devenir champion, vouloir être la meilleure, c'est un peu égoïste alors qu'il y a tant de choses à faire à côté. Mon asso s'appelle LPERF, elle aide les femmes sportives dans la gestion de leur carrière, si elles souhaitent par exemple être accompagnées dans leur maternité ou dans des projets à long terme."

Estelle Mossely n'oublie pas ses propres objectifs sportifs ?

C'est vrai, elle a décidé de revenir chez les amateurs pour les Jeux, après un passage chez les professionnels. Et elle sait que les mois qui viennent seront un peu chargés, avec énormément de travail : "Pour moi, c'est un retour en boxe olympique, et ce n'est absolument pas la même chose." On ne peut que lui souhaiter une nouvelle fois l'or olympique pour ses derniers Jeux. Elle voudrait finir de la plus belle des manières

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