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Dans la peau de l'info. Ce qu'il faut savoir du Mont-Saint-Michel, qui fête ses 1 000 ans

Tous les matins, Marie Dupin se glisse dans la peau d'une personnalité, d'un événement, d'un lieu ou d'un fait au cœur de l'actualité.
Article rédigé par franceinfo, Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le Mont-Saint-Michel est l'un des sites touristiques les plus visités de France.  (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS via AFP)

Victor Hugo disait de lui qu'il était à la France ce que la grande pyramide est à l’Egypte, œuvre de la nature et de l'art qu'il fallut à tout prix conserver... Pas de doute : c'est le Mont-Saint-Michel, qui fête donc son millénaire en 2023.

>> Patrimoine : le Mont-Saint-Michel, mille ans d’histoire

A l'origine, le monument, qu’on appelait à l’origine le Mont-Tombe, n'était qu'un gros caillou au milieu de la mer objet de mille légendes. On dit qu'il trouve ses origines dans la volonté de l’évêque d’Avranches, Saint-Aubert, interpellé en rêve par l’archange Saint-Michel qui voulait qu'on lui construise à cet endroit un sanctuaire. L'archange qui s’y serait d'ailleurs repris à trois reprises pour convaincre l’évêque jusqu’à... lui perforer le crane avec son doigt. On est alors au VIIIe siècle et la construction d'une église débute. Mais c'est seulement en 1023 qu'est posée la première pierre de l’abbaye actuelle, merveille de l’Occident, entre ciel et mer. Un joyau qui est paradoxal : lieu de vie solitaire pour les ermites et les moines, destiné depuis toujours à accueillir les foules - et plus que jamais aujourd'hui avec trois millions de visiteurs chaque année...

Les politiques s'y pressent

Des pèlerins, des touristes, et des présidents de la République s'y pressent : le Mont-Saint-Michel, inscrit au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1979, est presque devenu un passage obligé pour les candidats à la présidentielle et les présidents en quête de reconquête. Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen, François Mitterrand ou encore Jacques Chirac tous ont foulé mon caillou. François Hollande aussi, qui, lors de son passage en 2015, avait dans un discours affirmé la nécessité de placer l’"action politique dans un temps long, au-delà de sa propre vie".

En écho, évidemment, à l'histoire du Mont, qui était il y a 30 ans menacé d’ensablement, la route destinée à accueillir les voitures et les cars de touristes ayant bloqué la circulation de l'eau autour du rocher. Pour éviter la catastrophe, il aura fallu 184 millions d’euros, des travaux titanesques, repousser les parkings, détruire une route, et que chacun accepte de marcher deux kilomètres, ou de partager une navette, pour atteindre le monument.

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