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Dans la peau de l'été : la Nationale 7

Tous les matins, Marie Dupin se glisse dans la peau de l’été, de ses symboles et de leur histoire.
Article rédigé par franceinfo, Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 151 min
La Nationale 7 renvoie à la route des vacances. (MAXPPP)

La Nationale 7 qu’on appelle aussi parfois la route bleue, héritière de la route royale numéro 7 créée en 1824 sur le tracé d’anciennes routes romaines relie Paris à Menton, dans le Var. Cette voie, ce sont 1 000 kilomètres de patrimoine qui racontent la France des 30 glorieuses empruntée par des millions d’automobilistes dès les années 50. La Nationale 7 est la première route des vacances pavée d’embouteillages et qui invoque le souvenir de la 2 CV Citroën ou de la Peugeot 403, sans climatisation, ni boite auto.

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La Route nationale 7 renvoie à un temps où l’expression "prendre la route" méritait alors tout son sens puisqu’il fallait alors compter deux jours pour descendre dans le sud et le voyage se faisait rarement sans pépins. Des arrêts intempestifs, des pannes fréquentes, mais aussi, évidemment, des arrêts plaisirs pour goûter aux saveurs de la France. On peut déguster les pralines de Montargis, le nougat de Montélimar en passant par les pommes de Valence.

Cette route fut pendant des années la colonne vertébrale du tourisme français avant l’avènement de l’autoroute. Aujourd’hui démodée, la rase campagne a cédé sa place aux zones de grande surfaces et aux aires commerciales. Certains nostalgiques voudraient que classer cette route comme un monument historique. En réalité, si certains tronçons de route subsistent, la Nationale 7 n’existe plus vraiment en tant que telle, si ce n’est dans les souvenirs, les imaginaires, et les chansons.

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