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Dans la peau d'un cochon

Tous les matins, Marie Dupin se glisse dans la peau d'une personnalité, d'un événement, d'un lieu au cœur de l'actualité.

Article rédigé par franceinfo, Marie Dupin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 333 min
Ferme de They, à Sorans-les-Beureys, le 13 janvier 2021.  (LUDOVIC LAUDE / MAXPPP)

Ce matin, à l’occasion du sommet national de l’élevage qui se tient en Bretagne, je suis une vraie tête de cochon. Et  contrairement à ce que vous pourriez penser, nous, les cochons et les truies, sommes particulièrement sociables et affectueux.

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D’ailleurs, nous vivons blottis les uns contre les autres… Vous me direz on n'a pas vraiment le choix puisqu’en France, nous sommes élevés à 95% dans les conditions les plus "intensives". En quelques années, on est passés de 821 en moyenne à plus de 2000 à nous partager le même espace confiné : un grillage en béton ou en plastique au sol, aucune paille, aucun accès à l’extérieur, moins d’un mètre carré chacun... Et on est envoyés à l’abattoir à l’âge de six mois, bien avant l'âge adulte de 3 ou 4 ans. Alors, je ne suis pas venue pour faire pleurer dans les étables, mais comme l’écrivait l'auteur de bandes dessinées Gotlib en 1970, "si Goret su, goret pas venu".

Et pourtant les français nous adorent : avec 33 kilos par an et par Français, je suis toujours la viande la plus consommée, loin devant la volaille, dans les trois quarts des cas sous forme de charcuterie. Mais si on prend un peu de recul depuis 20 ans ma consommation est en forte baisse (-15%)...

Retrouvez Dans la peau de l'info par Marie Dupin, tous les jours à partir de 7h20.

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