Corée du Sud : un robot fonctionnaire est soupçonné d'avoir mis fin à ses jours !

Le robot de la mairie de Gumi, qui aidait les habitants dans leurs tâches administratives, semble s'être jeté du haut d'un escalier, rapporte mercredi l'équipe municipale. Une enquête est ouverte et la presse s'interroge.
Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le robot administratif dans le bâtiment du Conseil municipal de Gumi. La mairie a déclaré le 26 juin qu'il avait disparu après s'être jeté dans des escaliers, ce qui constitue le premier suicide de robot apparent en Corée du Sud. (GUMI CITY COUNCIL / AFP)

C'est un fonctionnaire pas comme les autres qui est fait de plastique et de circuits électroniques puisque c'est un robot fonctionnaire, qu’on a retrouvé gisant, immobile sur le sol en bas d’un escalier en 1 000 morceaux, a rapporté, mercredi 26 juin, la mairie pour laquelle il était employé. Le robot de la mairie de Gumi, en Corée du Sud, aidait, depuis plus d’un an, chaque jour de 9 heures à 18 heures, les résidents de la ville dans leurs tâches administratives.

"Il était l’un des nôtres" a déploré l’un de ses collèges de la mairie, visiblement très peiné de sa disparition. Il faut dire qu'il n’était pas un robot comme les autres. Très perfectionné, il était même capable de se déplacer tout seul entre les étages en appelant l’ascenseur, au point qu’on lui avait confié sa propre carte d’agent de la fonction publique.

L’affaire est prise très au sérieux

En Corée du Sud, on ne plaisante pas avec la mort des robots. Une enquête est donc ouverte et toutes ses pièces ont donc été collectées et seront analysées par la société qui l’avait conçu pour comprendre les raisons du drame. Même s’il semble bien qu'il ait de lui-même décidé de mettre fin à sa courte vie de fonctionnaire. En effet, les témoins de la scène racontent qu’ils l’ont vu "tourner en rond comme si quelque chose était là" avant qu'il ne se jette littéralement dans l’escalier.

Désormais, la presse se demande très sérieusement et en première page : "pourquoi ce fonctionnaire assidu a agi de la sorte", ou encore "le travail était-il trop dur pour le robot ?". À moins qu'il ait juste tenté d’échapper à ma manière à la bêtise humaine. Quoi qu’il en soit, son histoire soulève déjà tout un tas de questions sur l’intégration des robots dans le monde du travail. D’ailleurs, la mairie de Gumi ne prévoit pas pour le moment de le remplacer par un autre robot.

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