Les centres de semi-liberté, un sas vers la liberté
Comme dans un établissement pénitentiaire, le téléphone et
internet sont interdits, il y a des fouilles, on passe sous un portique de
détection. Mais ici, on peut sortir pour aller travailler ou
chercher un emploi, selon les modalités fixées par le juge d'application des
peines. En revanche, on rentre dormir dans
sa cellule, et les portes sont fermées entre 21h30 et 7h du matin.
"C'est quelque chose qui nous
libère beaucoup , dit Jo, 31 ans, en semi-liberté depuis le 16 janvier. On voit
un peu la vie mais c'est dur de se réhabituer. Au début ça fait mal à la tête'
dit ce détenu qui a passé plusieurs mois en détention. 'Parce qu'il y a beaucoup
de choses à gérer, beaucoup de papiers, on est plus habitué ".
"Un sas pour éviter la récidive "
Reprendre contact avec l'extérieur quand on a été derrière les murs
pendant longtemps et tenter d'eviter la récidive, c'est le but de cette
mesure d'aménagement de peine explique Fabrice Del Rey, l'adjoint au chef
d'établissement: "Vous avez des personnes qui adhèrent complètement à cette
mesure, d'autres qui ont plus de mal parce que c'est simplement deux mois ou
trois, qui prennent ça un peu comme l'hôtel. On est là pour leur rappeler que
cette mesure est un sas pour éviter la récidive ".
Selon une étude de 2011, 55% des personnes libérées avec un
aménagement de peine récidivent.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.